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La Souris Déglinguée, les survivants de la scène punk-rock à l'Olympia

Groupe culte de la scène punk-rock française des années 80, La Souris Déglinguée est toujours en activité contrairement à de nombreux groupes de cette époque qui ont totalement disparu. Ces quatre membres se sont un peu assagis mais n’ont jamais quitté la scène. Ces vétérans fêteront leur 35e anniversaire le 9 mai à L’Olympia.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La Souris Déglinguée n'a pas dit son dernier mot !
 (France 3 Culturebox)
Reportage : J-L. Serra / A. Natalizi / Y. Zysman / A-S. Sfez
Prononcez le nom de La Souris Déglinguée devant des cinquantenaires et vous en aurez forcément un ou une qui vous dira qu’il connait ce groupe. Des souvenirs parfois lointains où l’on se remémore un concert du groupe dans leur lycée à la fin des années 70.
 
C’est à cette époque que l’aventure LSD a commencé. Après s’être rencontrés au lycée, Taï-Luc (chanteur) et Jean-Pierre (guitariste) fondent le groupe, rejoints peu de temps après par Rikko (basse) et Jean-Claude (batterie). Ils donnent leur premier concert à Sarcelles le 17 février 1979. Leur répertoire, d’abord composé de standards du rock, s’étoffe de compositions originales. Peu à peu, le groupe se fait une place sur la scène alternative et décroche des premières parties de groupes déjà reconnus tels que Starshooter, Bijou, les Dogs ou Stinky Toys. Certains de leurs titres deviennent rapidement cultes, notamment "Yasmina" , "Haine, Haine, Haine" (leur premier 45T), "Jaurès-Stalingrad" ou "Banlieue Rouge".
La Souris Déglinguée représente alors un punk urbain, sauvage et très revendicatif. Leurs concerts (et surtout une partie du public qui les fréquentent) sont loin d’être de tout repos, avec bagarres et descentes de police musclées. En 1981, le leader du groupe Taï Luc part faire son service militaire. Cela n’empêche pas le groupe de sortir son premier album baptisé "La Souris Déglinguée", édité chez New Rose.

Dès lors, concerts et tournées s’enchainent avec succès. C’est l’un des rares groupes de la scène punk-rock de l‘époque à passer à la télévision. On se souvient d’ailleurs de leur passage dans l’émission du dimanche de Jacques Martin. Un anachronisme savoureux...
En 1991, "Banzaï" est consacré album de l’année par Rock & Folk et Best. Le groupe opère ensuite un changement de style, avec une ouverture vers le hip hop et la world music. Cette évolution déclenche le départ de Jean-Claude et Jean-Pierre et les foudres des adeptes de LSD version originale. C’est surtout l’influence de Taï Luc qui a été semble t-il marquante. Ses origines asiatiques l’ont poussé à s’intéresser à d’autres sonorités, orientales, mais aussi au ska, reggae, ragga, rap. Mais cette ouverture est peut-être ce qui a permis au groupe de résister au passage du temps, là où d’autres ont plié bagage depuis longtemps. En 2014, LSD a d'ailleurs sorti un nouvel album "Les Toits du Palace".

L'Olympia pour la deuxième fois


Pour son deuxième passage à L’Olympia (la première fois, c’était en 1990 et les petits jeunots de NTM avaient joué en première partie), le 9 mai, La Souris Déglinguée va grignoter 44 de ses titres durant près de deux heures avec à ses côtés, une flopée de "survivants " des années 80 (pas ceux de la tournée Stars 80 on est bien d’accord). On peut citer Didier des Wampas, Gilles et Vincent des Olivenstein, Shere Khan-Hervé d'Ici Paris, Tony Marlow des Rocking Rebel, Alain des Vierges, Kim des Witches' Valley, Rémi, Xavier et Taki de R.A.S. Interrogé par L'Express, Taï Luc résume l'esprit de cette soirée : "Cette fois", dit-il, "c'est autre chose. J'ai voulu inviter des gens qui nous ressemblent, soit des vétérans soit des jeunes pousses. Ce sera une sorte de fête de famille". 

Après ces "retrouvailles familiales", La souris Déglinguée sera en concert le 2 juillet au festival Holidays in the Sun à Sète.

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