La préfecture du Rhône interdit un festival de black metal néonazi

Baptisé Call of Terror, ce festival qui s'apprêtait à tenir sa cinquième édition clandestine, est lié "à la mouvance nationale-socialiste". Il prévoyait une tête d'affiche connue "pour ses morceaux à la gloire du IIIe Reich", indique la préfecture.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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Le bâtiment de la préfecture des Bouches-du-Rhône à Marseille, le 16 septembre 2014. (BORIS HORVAT / AFP)

La préfecture du Rhône a annoncé mercredi 21 février avoir interdit l'organisation dans le département d'un festival de black metal affilié à l'idéologie néonazie prévu le 24 février en région Rhône-Alpes, avec une tête d'affiche connue "pour ses morceaux à la gloire du IIIe Reich".

Dans un arrêté en date du 19 février, la préfecture estime que le festival Call of Terror, dont c'était la cinquième édition clandestine en France, "constitue, par son objet même, un trouble majeur à l'ordre public immatériel en raison de l'atteinte portée à la dignité humaine par l'idéologie qu'elle promeut".

Affiliation à "la mouvance nationale-socialiste"

L'arrêté d'interdiction met en avant l'affiliation des organisateurs "à la mouvance nationale-socialiste", "la dénomination des groupes" – comme Leibwätcher (garde du corps) en référence à la division SS chargée de la protection rapprochée de Hitler – et leurs liens avec la mouvance néonazie.

Le texte cite aussi la tête d'affiche, le groupe polonais Graveland, connu pour ses textes homophobes et antisémites. Un groupe affilié au mouvement National Socialism Black Metal lié au réseau Blood and Honour, dissous en juillet 2019 par décret ministériel. La date du 24 février semble par ailleurs ne rien devoir au hasard puisque c'est la date anniversaire de la création du NDSAP, le parti de Hitler, note également la préfecture.

"Volonté de dissimulation"

Les autorités considèrent ainsi que le festival "est susceptible de donner lieu à des propos incitant à la haine raciale et à la violence (....) en particulier à l'encontre des juifs ainsi qu'à l'apologie des crimes commis par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale".

Le festival avait été annoncé sur les réseaux sociaux, sans autre indication de lieu que "région Rhône-Alpes". Ce qui, selon la préfecture, montre une "volonté de dissimulation".

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