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Hyperactif, Neil Young sort deux albums simultanément
A 68 ans, Neil Young n'a jamais semblé aussi occupé, aussi gourmand de vie. Le Canadien publie ce lundi deux albums simultanément : "Storytone", un album d'une dizaine de chansons où il est accompagné d'un orchestre ou d'un big band, et sa version Deluxe avec ces mêmes chansons en version solo acoustique. Avec l'hymne écolo "Who's Gonna Stand Up" en porte flambeau, à écouter ci-dessous.
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Préserver la Terre Mère
Cette année a été chargée pour Neil Young. Après avoir sorti une compilation produite par Jack White, "A Letter Home", lancé avec succès une opération de financement participative de son baladeur hi-fi Pono, et publié un nouveau bouquin à la mi-octobre, "Special Deluxe : A Memoir of Life and Cars", il revient avec ce double album sous le bras.
D'où tire-t-il cette énergie ? Dans son livre, le musicien confie combien il sent le temps filer et réclame "dans une prière silencieuse au Grand Esprit" de lui accorder le temps d'accomplir les nombreuses choses qu'il a en tête. Numéro un sur sa liste : protéger la Terre Mère des pollueurs de tout poil, comme il le chante sur "Who's Gonna Stand Up".
"Protegeons la terre de la cupidité de l'homme, faisons sauter les barrages / Dressons-nous contre l'industrie pétrolière, protégeons les plantes et renouvelons les sols / Qui va se lever et sauver la Terre ?", demande-t-il dans cet hymne écolo.
Car en plus de toutes ses activités artistiques, Neil Young a aussi trouvé le temps cette année de combattre avec l'ardeur d'un jeune homme le projet "catastrophique" selon lui de doublement du Keystone Pipeline, l'oléoduc TransCanada de 3.500 km entre le Canada et les Etats-Unis, auquel s'opposent les associations environnementales canadiennes et américaines. Un fou de bagnoles à peine repenti
Sur "Storytone", le Canadien décline ce thème avec des titres tels que "Plastic Flowers" et "Wanna Drive My Car" où ce fou de bagnoles chante avec humour "je dois trouver mon chemin, j'ai besoin de trouver de l'essence".
Dans son livre sorti à la mi-octobre aux USA, "A Mémoir of Life and Cars", il est d'ailleurs question essentiellement de voitures et des nombreux épisodes de sa vie qui y sont reliés. Mais ce mode de vie doit cesser selon lui si l'on veut laisser une planète vivable à nos enfants et petits-enfants. Pour sa part, il s'efforce de faire rouler la quatre roues de ses rêves (une Lincoln de 1959) à l'éthanol.
Ecoutez l'album "Storytone (Deluxe Edition)" sur Deezer : Nouvel amour
Mais le Canadien, qui a divorcé de sa femme Pegi (épousée il y a 36 ans) cette année et trouvé l'amour avec l'actrice Darryl Hannah, compagne d'activisme écologique, parle aussi d'amour sur cet album. "L'amour neuf te ramène tout/ Tous les sentiments dans ton coeur se réveillent" chante-t-il d'une voix plaintive sur "Glimmer". Ou "Je ne suis pas différent des autres/ Je suis heureux de t'avoir trouvée dans ce monde fou" sur le très sentimental "I'm Glad I Found You".
Sur la version orchestrale de "Storytone", Neil Young a enregistré dans le même lieu que les musiciens, sans overdubs (sans autres prises). "C'est la chose la plus différente que j'aie jamais tentée", dit-il. C'est aussi la toute première fois qu'il enregistre sans être ni à la guitare ni au piano, en laissant les arrangeurs très libres.
Alors plutôt version nue ou habillée de choeurs, de cordes et d'arrangements ? On penche bien entendu pour la version acoustique, où sa voix, parfois aussi intacte que celle de "Harvest" il y a quarante ans, suffit à notre bonheur. Sans être dénuée de charme, la version orchestrale en fait parfois trop, arrosant de violons les sentiments du jeune amoureux Neil Young. Qu'on ait 14 ou 68 ans, l'amour rend toujours un peu niais. La louche de sirop est de trop.
Neil Young "Storytone" et "Storytone Deluxe" (Reprise Records/Warner)
Cette année a été chargée pour Neil Young. Après avoir sorti une compilation produite par Jack White, "A Letter Home", lancé avec succès une opération de financement participative de son baladeur hi-fi Pono, et publié un nouveau bouquin à la mi-octobre, "Special Deluxe : A Memoir of Life and Cars", il revient avec ce double album sous le bras.
D'où tire-t-il cette énergie ? Dans son livre, le musicien confie combien il sent le temps filer et réclame "dans une prière silencieuse au Grand Esprit" de lui accorder le temps d'accomplir les nombreuses choses qu'il a en tête. Numéro un sur sa liste : protéger la Terre Mère des pollueurs de tout poil, comme il le chante sur "Who's Gonna Stand Up".
"Protegeons la terre de la cupidité de l'homme, faisons sauter les barrages / Dressons-nous contre l'industrie pétrolière, protégeons les plantes et renouvelons les sols / Qui va se lever et sauver la Terre ?", demande-t-il dans cet hymne écolo.
Car en plus de toutes ses activités artistiques, Neil Young a aussi trouvé le temps cette année de combattre avec l'ardeur d'un jeune homme le projet "catastrophique" selon lui de doublement du Keystone Pipeline, l'oléoduc TransCanada de 3.500 km entre le Canada et les Etats-Unis, auquel s'opposent les associations environnementales canadiennes et américaines. Un fou de bagnoles à peine repenti
Sur "Storytone", le Canadien décline ce thème avec des titres tels que "Plastic Flowers" et "Wanna Drive My Car" où ce fou de bagnoles chante avec humour "je dois trouver mon chemin, j'ai besoin de trouver de l'essence".
Dans son livre sorti à la mi-octobre aux USA, "A Mémoir of Life and Cars", il est d'ailleurs question essentiellement de voitures et des nombreux épisodes de sa vie qui y sont reliés. Mais ce mode de vie doit cesser selon lui si l'on veut laisser une planète vivable à nos enfants et petits-enfants. Pour sa part, il s'efforce de faire rouler la quatre roues de ses rêves (une Lincoln de 1959) à l'éthanol.
Ecoutez l'album "Storytone (Deluxe Edition)" sur Deezer : Nouvel amour
Mais le Canadien, qui a divorcé de sa femme Pegi (épousée il y a 36 ans) cette année et trouvé l'amour avec l'actrice Darryl Hannah, compagne d'activisme écologique, parle aussi d'amour sur cet album. "L'amour neuf te ramène tout/ Tous les sentiments dans ton coeur se réveillent" chante-t-il d'une voix plaintive sur "Glimmer". Ou "Je ne suis pas différent des autres/ Je suis heureux de t'avoir trouvée dans ce monde fou" sur le très sentimental "I'm Glad I Found You".
Sur la version orchestrale de "Storytone", Neil Young a enregistré dans le même lieu que les musiciens, sans overdubs (sans autres prises). "C'est la chose la plus différente que j'aie jamais tentée", dit-il. C'est aussi la toute première fois qu'il enregistre sans être ni à la guitare ni au piano, en laissant les arrangeurs très libres.
Alors plutôt version nue ou habillée de choeurs, de cordes et d'arrangements ? On penche bien entendu pour la version acoustique, où sa voix, parfois aussi intacte que celle de "Harvest" il y a quarante ans, suffit à notre bonheur. Sans être dénuée de charme, la version orchestrale en fait parfois trop, arrosant de violons les sentiments du jeune amoureux Neil Young. Qu'on ait 14 ou 68 ans, l'amour rend toujours un peu niais. La louche de sirop est de trop.
Neil Young "Storytone" et "Storytone Deluxe" (Reprise Records/Warner)
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