Reformation des Sex Pistols à Londres
"No future !" clamaient les Sex Pistols en 1977. Trente ans plus tard, les quatre membres du groupe originel (John Lydon alias Johnny Rotten au chant, Steve Jones à la guitare, Paul Cook à la batterie et Glen Matlock à la basse) sont devenus des quinquagénaires un peu rouillés. "Ce sera une épreuve pour nos amygdales vieillissantes... Et nous ne sommes pas exactement les mecs les plus en forme qui soient" reconnait d'ailleurs Johnny Rotten. Mais les Sex Pistols sont de retour, "pour donner quelques coups de pied au derrière", toujours prêts, selon leur leader, à remonter sur scène hurler leur haine de la société. Une démarche qui peut faire sourire, tant elle est éloignée de la philosophie punk, associée au nihilisme et à l'anarchisme. Car cette reformation sent le coup marketing... Johnny Rotten, connu pour son goût de la provocation, n'avait pas hésité le mois dernier à ironiser sur la reformation du groupe pop The Police, en qualifiant Sting, Andy Summers et Stewart Copeland de "vieilles carcasses molles et mortes".
Avec The Clash ou The Damned, les Sex Pistols furent les icônes éphémères de la vague punk qui se révolta contre l'establishment et le rock progressif en vogue à l'époque. Le groupe, qui se sépara en 1978 peu après la mort de son bassiste Sid Vicious d'une overdose à New York, fit scandale avec le single "God Save The Queen", sorti en 1977 à l'occasion du Jubilé de la reine. Un titre qui doit d'ailleurs ressortir en version vinyle pour accompagner la reformation du groupe.
Anne Jocteur Monrozier
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