Soprano se livre dans une série documentaire pour dire aux jeunes : "oui, comme nous, vous pouvez réussir"
ENTRETIEN. Le rappeur marseillais revient dans une série documentaire sur ses succès comme sur ses failles. Il s'est confié à franceinfo quelques jours avant la sortie de "Soprano : à la vie, à la mort" sur Disney+.
A quatre, ils ont gravi l'Everest. Soprano, Mateo, Djamali et Mej se confient dans une série documentaire en 6 épisodes, Soprano : à la vie, à la mort, qui sort ce mercredi sur Disney+. Ils n’y connaissaient rien à l’industrie musicale, ne savaient pas comment rédiger un contrat avec une maison de disque. Mais ensemble, avec leur talent et leur audace, ils vont participer à écrire l’histoire du rap en France.
Pour en arriver là, le chemin a été semé d'embûches. On connaît le Soprano souriant et qui donne la pêche avec des titres comme En feu ou Le Coach. Mais l’envers du décor dévoilé dans le documentaire révèle la galère des quartiers nord, les premiers CD gravés à l’arrache, un père qui ne voulait pas qu’il fasse de la musique, les moments de déprime, les turbulences de la crise du disque, le refus de Skyrock de diffuser le titre A la bien qui deviendra pourtant un tube. L'amitié entretenue depuis les années 90 par la bande d'amis sera leur meilleur atout pour enjamber les difficultés.
"Le fait d'être parti de -1000 nous a appris à comment devancer tous problèmes qui pourraient arriver. On a réussi à se blinder et à anticiper beaucoup plus de choses, affirme l'artiste de 43 ans interrogé par franceinfo et dont l'entretien est à retrouver dans la vidéo ci-dessus. Inspirer les nouveaux Soprano, les nouveaux Mateo, etc... c'est la raison du pourquoi de ce documentaire. Pour encourager les jeunes et leur dire 'oui, vous pouvez réussir' quand dans la vie de tous les jours, c'est tout le contraire qu'ils ramassent dans le visage."
"Le fait d'être encore là, c'est incroyable"
L'envie d'y croire ne cessera d'accompagner Soprano et son groupe de potes. Car rien ne prédestinait cet enfant de la Cité phocéenne, issu d’une famille comorienne, à devenir un jour l'une des personnalités préférées du pays. Et graal pour un Marseillais, à remplir le Stade Vélodrome en 2017. Un seul autre artiste fançais, Johnny Hallyday, l'avait fait avant lui. L'ancien Bleu et fan du chanteur, Zinedine Zidane, était alors venu en voisin. Lui aussi se livre dans le documentaire. Tout comme Akhenaton (IAM) qui avait repéré le jeune rappeur à ses débuts.
Aujourd'hui les disques du "minot" enchaînent les records de vente et sa dernière tournée a comptabilisé près d'un million de spectateurs. "Le fait d'être encore là, c'est incroyable pour nous. On sait très bien que tous les artistes ne vivent pas ce que l'on vit nous, ce que l'on a construit. La logique est que d'autres artistes arrivent, on tourne la page, on passe à autre chose, poursuit Soprano. Et plus tu grandis, plus tu as de responsabilités, les enfants arrivent... ça y joue aussi. Le plus dur, n'est pas de conquérir mais de rester."
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