Programmation en or pour Golden Coast : Dijon accueille le premier festival dédié au rap

Plus de 50 000 festivaliers sont attendus durant les deux soirées de ce rendez-vous qui sera aussi celui des cultures urbaines.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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Temps de lecture : 2 min
Le chanteur de rap français Booba, attendu sur la scène du  Golden Coast Festival à Dijon le 13 septembre 2024, au Vieilles Charrues  à Carhaix-Plouger, dans l'ouest de la France, le 18 juillet 2019. (LOIC VENANCE / AFP)

Des gros calibres Booba et Ninho aux jeunes loups La Fève, Doria ou Yamê, le tableau de chasse du Golden Coast Festival à Dijon, qui se tient les 13 et 14 septembre, annonce la couleur de cette première édition 100% rap et cultures urbaines.

Musique urbaine par excellence, c'est pourtant dans l'écrin de verdure de la Combe à la Serpent à Corcelles-les-Monts, quelques kilomètres au sud-ouest de Dijon, que le Golden Coast – référence à la Côte-d'Or – propose un plateau d'une quarantaine d'artistes de la scène rap francophone.

Forte affluence 

Le festival était initialement prévu sur l'ancienne base aérienne 102. Mais face au succès de l'achat des billets – pour moitié par des acheteurs de région parisienne –, les organisateurs ont choisi de le déplacer dans un lieu plus grand, avec espace camping. De quoi accueillir les 28 000 personnes attendues par soirée, attirées par une programmation musclée.

"C'est peut-être le truc le plus facile qu'on ait eu à faire", s'excuse presque Vivien Becle, cofondateur et directeur artistique, qui l'explique par la "relation de confiance" tissée avec les artistes au gré des années. Lui travaille avec son complice de toujours, Christian Allex.

Au programme de ce premier rendez-vous qu'ils ont concocté, Booba qui est "un peu le papa du rap". "On l'aime ou on l'aime pas, il est là depuis 30 ans", rappelle Becle. Il est de loin la grosse tête d'affiche du festival.

Un "manque" à combler 

Samedi soir, outre "le Duc", le public aura l'embarras du choix : le Belge Youssef Swatt's (gagnant de "Nouvelle école" sur Netflix), les tontons marseillais de la Fonky Family qui signent leur retour, ou encore les rappeuses Doria, Lala &ce et Maureen, ambassadrice du shatta martiniquais.

La star marseillaise SCH est également annoncée pour son premier concert depuis qu'un de ses proches a été tué par balles et un autre blessé grièvement le 26 août à la sortie d'une discothèque de La Grande-Motte, dans le sud de la France, où il venait de se produire.

La soirée de vendredi sera marquée par des artistes d'une vingtaine d'années – La Fève, Yvnnis ou Favé – et parachevée par Ninho, machine à tubes depuis l'album "Destin" en 2019. Des incertitudes pèsent sur la venue du rappeur Koba LaD, attendu également vendredi à Dijon. Selon Le Parisien, l'artiste est impliqué dans un mortel accident de la route survenu dans la soirée du mardi 10 septembre 2024.

Si le public est au rendez-vous pour cette première édition, c'est parce que la proposition comble "un manque", selon son cofondateur Vivien Becle. "Il faut quand même rappeler que la France, c'est le marché numéro 2 au monde pour le rap, derrière les Etats-Unis. C'était vraiment une anomalie de ne pas avoir un gros festival qui représente les cultures rap dans leur ensemble", à l'image des Ardentes en Belgique.

L'événement se veut en effet un carrefour des cultures urbaines, avec notamment un tournoi de basket 3x3 en présence de joueurs de la JDA Dijon Basket et des déambulations de breakdance par deux écoles, les Dijonnais de Figure 2 style et les Rémois du Studio 511 emmenés par l'ancien champion du monde de breakdance Ismaël Taggae.

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