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Lomepal : 4 bonnes raisons d'aimer son second album "Jeannine"
Grosse révélation de 2017 avec son premier album "Flip", Lomepal est déjà de retour après avoir écumé toutes les scènes de France en 2018. Sur son second album "Jeannine" dédié à sa grand-mère schizophrène, le rappeur parisien va encore plus loin dans le dévoilement de son intimité et gomme davantage les frontières entre rap et chant. Voici quatre bonnes raisons de l'écouter (player ci-dessous).
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1.
Parce que Lomepal est plus sincère que jamais
Il voulait, dit-il, faire un album moins auto-centré. Il n'y est visiblement pas parvenu. Certes, l'ego-trip, cet exercice d'arrogance assumée derrière lequel les rappeurs savent si bien se cacher, est en net retrait (sauf sur l'excellent "La Vérité" en duo avec OrelSan). Mais en réalité Lomepal ne s'est jamais montré aussi personnel et vulnérable que sur "Jeannine", même lorsqu'il prétend parler de ses proches et de ses amis.
Son premier album se terminait sur le troublant "Sur le sol", dans lequel Antoine Valentinelli, de son vrai nom, laissait entrevoir les démons de son enfance et en particulier une mère en souffrance qu'il devait "enjamber sur le sol" certains matins avant d'aller à l'école. Ce second album semble reprendre le fil à partir de là et le dérouler encore plus loin.
2.
Parce qu'il revendique la folie de sa famille
"Tout le monde est zinzin dans ma famille", avoue Lomepal dans "Beau la folie". "Dans ma tête c'est le chaos, venez visiter pour voir, ma grand-mère était folle et elle m'a transmis son pouvoir", revendique-t-il dans "Ne me ramène pas", comme s'il s'agissait d'un pouvoir magique. En reprenant le flambeau de sa lignée marquée par les troubles mentaux, il a surtout voulu reprendre l'aspect positif, poétique et libérateur de la folie, celui de l'anticonformisme, celui avec lequel le champ des possibles est grand ouvert. Mais il n'a pas échappé à la dimension destructrice de ce pouvoir magique à double tranchant.
Ainsi, les thématiques de cet album ne sont pas toujours fun : elles tournent autour de la solitude, de l'âge - Antoine Valentinelli a fêté ses 27 ans le 4 décembre -, des relations sentimentales et sexuelles sans issue et de l'envers du succès. Mises bout à bout, ces chansons constituent une formidable plongée sans masque ni tuba à bord de sa psyché, où l'on craint parfois pour son intégrité physique. "J'ai peur de vouloir rejoindre le club des 27 (...) Dis-moi le suicide me sauvera-t-il ?", demande-t-il sur "Plus de larmes".
3.
Pour les featurings 5 étoiles
L'amitié se retrouve dans le dialogue touchant avec JeanJass sur "X-Men", un thème couronné par l'enfantin et siphonné "Cinq doigts" avec Katerine. Ce dernier a écrit les paroles en s'inspirant d'un dessin de sa nièce montrant les doigts d'une main : partant de l'idée de potes aussi soudés que les cinq doigts de la main, l'occasion pour Lomepal de saluer sa fidèle équipe de collaborateurs, la métaphore pourrait finir par rejoindre celle de l'humanité toute entière sur cette main qu'est la Terre.
4.
Parce qu'il ose chanter carrément
Mais il ose cette fois la vraie chanson chantée à la limite de la variété. En particulier "Trop beau", avec sa mélodie dépouillée au piano à la Satie (composée par lui-même et jouée par Sage), une chanson d'amour plaintive à flanquer les frissons qui fera sans doute battre le coeur de ses jeunes fans féminines. "J'ai passé ma vie invisible comme l'air. Pourquoi vous voulez m'aimer maintenant ?", demande Lomepal sur le majeur "Evidemment". Parce qu'en dynamitant courageusement les derniers codes rappologiques, il rappelle que la chanson française a besoin de la sève vitale du rap et doit lui faire une place. Il est plus que temps.
L'album de Lomepal "Jeannine" (Pineale Prod - Grand Music Management) est sorti vendredi 7 décembre
Lomepal est en concert les 20 (complet) et 21 février au Zénith de Paris et en tournée des Zéniths dans toute la France : le 26 janvier à Montpellier, le 29 à Rouen, le 30 à Rennes, le 1er février à Strasbourg, le 2 à Lille, le 5 à Nantes, le 6 à Bordeaux, le 8 à Marseille, les 11 et 12 février à Bruxelles, le 14 février à Lyon, le 15 à Cournon, le 16 à Genève et le 22 à Toulouse.
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