Ne vous fiez pas au masque blanc de chat que La Pietà porte sur scène. On est loin d'Alice au Pays des Merveilles. La Pietà griffe de sa plume acérée. On est aussi bien loin de la résignation perceptible de la Mater dolorosa de Miche Ange quitte à choquer en ces temps de #MeToo. "Je suis la fille la moins féministe de la terre.Je suis complètement pute et complètement soumiseJe préfère le goût de la peau de l'homme que j'ai tatoué dans ma chair,que celui de la liberté ... Une voix, des textes sur une alchimie de punk rap que La Pieta va donc faire entendre sur la scène des Inouïs du Printemps de Bourges. "Je suis contente de pouvoir être une artiste émergente à mon âge dit-elle...parce que je n'ai plus 20 ans et qu'on est un peu dans la période du jeunisme. Je trouve cela très bien qu'il y ait de la place pour les artistes qui ont déjà un vécu ".Reportage France 3 Languedoc-Roussillon :O. Brachard / V. Cohen-Luxey / S. Janneau / F. Rinauro Après un début de carrière en solo qui lui a laissé une certaine amertume comme elle le confiait en 2016 au magazine Longueur d'ondes, La Pietà a quitté la vie parisienne pour se reconstruire dans le Sud. C'est là qu'elle va composer de nouveaux titres pour un premier EP en 2016 puis un second en 2017. "J'ai commencé à composer de manière assez différente de ce que je faisais avant. J'ai commencé à écrire un roman. J'avais envie d'enprendre des extraits pour les mettre en musique. Au lieu de composer avec ma guitare comme je faisais avant, j'ai composé sur ordinateur à la manière d'un rappeur, en essayant de poser un flow. C'est comme ça qu'est née La Pietà".Ses EP sont des chapitres qui s'inscrivent dans un projet global qui, une fois achevé formera un bel objet contenant un extrait du roman, des vidéos, des nouveaux titres.