Cet article date de plus de sept ans.
"Nour", le cri d'alarme du rappeur havrais Médine sur le sort des Rohingyas
Depuis plusieurs semaines le sort des Rohingyas en Birmanie provoque un tollé international que le discours d'Aung San Suu Kyi hier n'a pas apaisé. Le rappeur havrais Médine a réalisé un clip sur place pour alerter l'opinion sur le sort réservé à l’ethnie musulmane par le pouvoir birman. Plus de 400 000 Rohingyas ont fui leur pays ces derniers jours.
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Médine n'a pas l'habitude de mâcher ses mots et le sort réservé aux Rohingyas en Birmanie, que beaucoup de dirigeants qualifient désormais de "nettoyage ethnique" émeut le rappeur havrais au plus haut point.Les Rohingyas, ce peuple d'apatrides dont personne se soucie
pas même la Noble de la paix Aung San Suu Kyi
L'an dernier il s'est rendu sur place pour tourner le clip de "Nour". Sans autorisation, le tournage n'a pas été facile : "On a joué au chat et à la souris... j'ai pris des bâches en photo pour faire diversion et pour que la police nous voie comme de simples touristes".
Une démarche journalistique
"Les rappeurs sont un peu des lanceurs d'alerte aujhourd'hui. Vous voyez peu de sujets sur la situation des Rohingyas. J'ai eu pour le coup une démarche journalistique. Je suis allé sur place pour corroborer des informations, faire des croisements, entendre des témoignages"Reportage France 3 Baie de Seine D. Commodi / A. Meyrignac / A. Delahaye
La Birmanie est à 90% bouddhiste et Médine a bien conscience que le traitement infligé aux Rohingyas est le fait d'une infime partie d'extrémistes : "Ces extrémistes birmans tentent d'utiliser le discours anxiogène contre les populations musulmanes pour instrumentaliser et récupérer des terres, des commerces et chasser une population à qui on refuse la nationalité et la possiblité d'avoir les mêmes droits que les autres citoyens".
"Nour" fait partie d'une série, "Enfants du destin", que Médine réalise depuis 2004 sur la vie dans les zones de conflit.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.