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Paul McCartney : écoutez sa nouvelle pépite, l'album "Egypt Station"

Le premier qui évoque "le retour" de Paul McCartney avec "Egypt Station" a un gage. L'ancien Beatles n'est jamais parti. Jamais. Son 17e album solo survient à l'âge canonique de 76 ans, certes. Et supervisé par un nouveau producteur. Mais il s'inscrit dans la continuité de l'oeuvre de ce songwriter de génie. Mélodique, sensible, tubesque. Et sans l'ombre d'un effort apparent.
Article rédigé par Laure Narlian
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Paul McCartney radieux en concert en juillet 2017.
 (Rob Grabowski/AP/SIPA)

Vitalité intacte

Il n'est pas loin d'avoir inventé la pop à lui tout seul (et avec ses complices les Beatles). Or, après 60 ans à composer des perles mélodiques aussi raffinées qu'entêtantes, le musicien icônique ne connait visiblement pas la panne d'inspiration. Sur "Egypt Station", la vitalité musicale de Paul McCartney se manifeste sans relâche dans l'inventivité et la variété des styles, de la ballade au rock pur jus.

L'amour toujours

À 76 ans, "Macca" est de plus en plus touchant. Sur les 16 titres que constitue l'album, il continue d'évoquer principalement l'amour, sous ses différentes facettes. Il y a le galant badinage de "Come on to me" et les aveux de "Happy with you"  - "Je buvais trop/J'oubliais de rentrer à la maison/Je mentais au docteur/Mais je ne le fais plus/Car je suis heureux avec toi", reconnaît celui qui a épousé en troisièmes noces l'Américaine Nancy Shevell en 2011. Il y a le serment d'amour de "Hand in hand", le récit d'une amitié basculant dans le désir de "Confidante", et même "Fuh you", une love song gentiment crue qui a beaucoup fait jaser.

Sur tout l'album, l'aspect juvénile de ses paroles est particulièrement frappant. Si ce n'était son timbre, qui a hélas vieilli, McCartney n'a pas pris une ride.

Regardez le concert de Paul McCartney à New York le 7 septembre 2018 (un évènement YouTube)

Leçons de vie

Sir Paul laisse cependant  parler son expérience avec les leçons de vie que sont "I Don't know" (les doutes que l'on peut traverser dans une relation) et "Who Cares" (laisse parler les médisants, garde confiance).

Son côté militant refait surface sur le naïf "People Want Peace" et le beaucoup plus réussi "Despite Repeated Warnings", une chanson ambitieuse de sept minutes en plusieurs parties sur le réchauffement climatique et les atermoiements des puissants, à commencer par Trump que l'on reconnait sans peine derrière "le capitaine" bien qu'il ne soit pas nommé. 

Autant de pépites que cette bête de scène connue pour ses concerts de près de 3h pourra ajouter à son répertoire lors de sa nouvelle tournée mondiale qui débute le 17 septembre à Québec et passe par Paris le 28 novembre à la U Arena de Nanterre.

Après Nigel Godrich, le fidèle producteur de Radiohead auquel il avait fait appel pour le très bel album "Chaos and Creation in the Backyard" en 2005, Paul McCartney a décidé une nouvelle fois de faire appel à un point de vue fort qui le sortirait de sa zone de confort. Son choix s'est porté sur Greg Kurstin, connu pour son travail avec Adele, Liam Gallagher et les Foo Fighters. Il n'a juste pas eu le cran de demander à "Macca" de faire un choix en retirant trois-quatre chansons de cet album de près d'une heure, qui aurait alors frôlé la perfection. 

Paul McCartney "Egypt Station" est sorti vendredi 7 septembre 2018
Paul McCartney est en concert à Paris le 28 novembre à la U Arena de Nanterre


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