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Pluie d'hommages sur les réseaux sociaux après la mort du chanteur algérien Idir, légende de la musique kabyle

Il y a les officiels. Et puis cette foule d'amateurs de la musique d'Idir qui ont exprimé leur tristesse sur les réseaux. Parmi eux, des anonymes, mais aussi des chanteurs, rappeurs, écrivains, dessinateurs de BD...

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
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Le chanteur Idir à la Cité de la Musique à Paris en avril 2006. (OLIVIER CORSAN/MAXPPP)

Le chanteur algérien Idir, grand ambassadeur de la chanson kabyle et défenseur de l'identité berbère à travers le monde, interprète du célèbre A Vava Inouva, est mort samedi 2 mai à Paris à l'âge de 70 ans, a annoncé dimanche sa famille.

Un "monument" pour le président algérien

Sa mort a suscité une pluie d'hommages sur les réseaux sociaux. Dans un tweet, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a fait part de son "immense tristesse". "Avec sa disparition, l'Algérie perd un de ses monuments", a-t-il dit. 

"Tu as marqué mon enfance (...) Je n'oublierai jamais notre rencontre", a écrit sur Instagram la légende du football français Zinédine Zidane, originaire de Kabylie, région où se concentre la plus grande partie de la minorité berbérophone d'Algérie.

Sur Twitter, le chanteur français Patrick Bruel, né en Algérie et qui avait fait un duo avec Idir, a salué une "grande voix""Il a su faire de nos racines de si belles récoltes, apaisées et généreuses", a tweeté l'écrivain franco-algérien Kamel Daoud.

"Heureux d'avoir connu un tel homme"

Sur twitter également, Akhenaton, d'IAM, a exprimé sa gratitude à Idir : "Nous sommes tellement tristes de la disparition de notre ami Idir et en même temps tellement heureux d'avoir connu un tel homme, d'avoir fait de la musique ensemble, et pris quelques cours de géologie ;-) ... tu vas nous manquer... ❤️❤️❤️".

Pour Grand Corps Malade qui a collaboré avec Idir, il était "un monument absolu chez les Kabyles". Interrogé par franceinfo, le slammeur se souvient notamment de la chanson Lettre à ma fille, écrite pour l'album d'Idir La France des couleurs. A son tour l'auteur de BD, écrivain (et par ailleurs musicien) Joann Sfar lui a endu un joli hommage.

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Un "astre kabyle"

L'Unesco a rendu hommage à "un ambassadeur éminent des cultures kabyle et berbère". Pour l'ancien président français François Hollande, "Idir a envoûté des générations entières au rythme de ses mélodies douces, généreuses et émouvantes". La maire de Paris, Anne Hidalgo, a également rendu hommage à "son engagement humaniste".

Pour Ferhat Mehenni, célèbre chanteur exilé en France, Idir, né à Aït Lahcène, près de Tizi-Ouzou (la grande ville de Kabylie), est "un astre kabyle éclairant l'immensité de l'univers". Il faut dire qu'Idir était un ardent militant de la reconnaissance de l'identité culturelle de la Kabylie, dans un pays où les revendications liées à l'identité berbère ont été longtemps niées voire réprimées par l'Etat, construit autour de l'arabité. En janvier 2018, le chanteur était revenu chanter à Alger pour le nouvel an berbère "Yennayer" après une absence de 38 ans.

"Si nous restons unis, rien ni personne ne pourra nous défaire" disait Idir

Dans une interview au Journal du dimanche, en avril 2019, il avait évoqué le mouvement ("Hirak") de manifestations populaires contre le pouvoir en Algérie, qui ont entraîné le départ du président Abdelaziz Bouteflika.

"J'ai tout aimé de ces manifestations : l'intelligence de cette jeunesse, son humour, sa détermination à rester pacifique (...) J'avoue avoir vécu ces instants de grâce depuis le 22 février (date du début du mouvement, ndlr) comme des bouffées d'oxygène. Atteint d'une fibrose pulmonaire, je sais de quoi je parle", disait-il. "Si nous restons unis, rien ni personne ne pourra nous défaire."

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