Philippe Clay, mort d'un artiste touche-à-tout
Une longue silhouette filiforme et dégingandée... C'était Philippe Clay. Il s'est éteint aujourd'hui, à l'âge de 80 ans.
De son vrai nom Philippe Mathevet, il avait joué dans une trentaine de films depuis les années 50, Notre-Dame de Paris, de Jean Delannoy en 1956, Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ, de Jean Yanne en 1982...
Il avait également joué dans une vingtaine de pièces de théâtre -- sa dernière apparition, l'an dernier, c'était l'escale de l'Autrichien Paul Hengge, au théâtre La Bruyère à Paris.
En fait, Philippe Clay avait commencé sa carrière comme chanteur. Propulsé par un radio-crochet au lendemain de la guerre, un peu par hasard. So premier succès, il l'avait connu avec Le noyé assassiné, une chanson écrite pour lui en 1953 par un certain Charles Aznavour.
La vague yé-yé l'avait ensuite balayé, dans les années 60. Mais il avait refait surface après mai 68, avec quelques chansons anti-contestataires dont Mes universités, qui lui valurent d'être catalogué à droite.
Il est aussi l'interprète inénarrable de la Chanson des apaches, celle qui a accompagné la série télévisée Les brigades du tigre en 1974.
Guillaume Gaven
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