Patrick Pelloux et la droite condamnent les propos de Booba sur "Charlie Hebdo"
"Quand on joue avec le feu, on se brûle", a expliqué le rappeur au "Parisien" alors qu'il était interrogé sur l'attentat qui a visé en janvier l'hebdomadaire satirique.
La dernière punchline de Booba suscite de vives réactions, mardi 14 avril. Pour Patrick Pelloux, le rappeur "ferait mieux de chercher l'intelligence plutôt que de chercher à justifier les terroristes". Le chroniqueur de Charlie Hebdo réagissait à des propos de l'artiste concernant l'attentat meurtrier perpétré au siège de l'hebdomadaire satirique. Plusieurs figures de droite lui ont emboîté le pas, dans la journée.
"Les jeunes sont beaucoup plus intelligents que Booba"
Dans une interview au Parisien, le rappeur a assuré comprendre "aussi bien les 'Je suis Charlie' que les 'Je ne suis pas Charlie'" : "Quand on joue avec le feu, on se brûle." "J'étais étonné que ça ne se soit pas passé avant, parce que ce n'est pas la première fois qu'ils avaient fait des représentations du prophète", estime Booba dans cet entretien filmé, très commenté sur les réseaux sociaux.
En réponse, Patrick Pelloux lui reproche de se mettre ainsi "du côté de ceux qui ont tué des femmes, des enfants, des dessinateurs, des journalistes, des ouvriers, des musulmans, des juifs". "Les jeunes sont beaucoup plus intelligents que lui, et à mon avis, ils feraient mieux d'écouter autre chose", a réagi le chroniqueur de Charlie Hebdo sur Sud Radio. Des poursuites pour apologie du terrorisme sont "possibles" à l'encontre du rappeur, a-t-il assuré.
"De l'apologie du terrorisme", pour l'UMP Eric Ciotti
Sur iTélé, le président UMP du conseil départemental des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, a estimé que les propos de Booba relevaient "d'une qualification pénale". "Il y a dans ces mots une forme d'apologie du terrorisme (...) et j'attends que le parquet de Paris engage des poursuites contre ce triste personnage", a-t-il dit.
Un point de vue partagé par le député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi. "La justification apportée par Booba aux attentats de janvier est infecte et doit être pénalement punie", a-t-il écrit sur Twitter. Aucune enquête n'a pour l'heure été ouverte par le parquet de Paris.
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