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Au fil de l'eau, du Grand Est au Midi, "la péniche Offenbach" s'arrête de village en village pour jouer son opéra

Cet été, la compagnie Justiniana propose un opéra promenade le long des canaux de l'est et du sud de la France. Les chanteurs et musiciens interprètent Offenbach dans des décors naturels au gré de leur voyage. 

Article rédigé par franceinfo Culture - Camille Belsoeur
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1min
La compagnie Justiniana joue Offenbach au fil de l'eau.  (FRANCEINFO)

C'est une joyeuse troupe qui glisse le long du canal de la petite Saône, avant de rejoindre celui du Rhin/Rhône puis enfin le canal du Midi début septembre. En cet été 2021, la compagnie Justiniana joue un opéra promenade baptisé "La péniche Offenbach". Ce jour d'août, c'est en Haute-Saône à Traves que la compagnie s'arrête. À chaque nouvelle étape, il faut répéter pour s'imprégner d'un nouveau décor naturel. 

C'est une commande de l'opéra de Toulouse. Le directeur de l'opéra avait demandé que ce soit autour d'Offenbach. Je voulais qu'il y ait une histoire d'aujourd'hui qui se raconte avec des gens qui se mobilisent et qui s'interrogent

Charlotte Nessi, metteuse en scène et fondatrice de Justiniana

Six chanteurs et six musiciens du théâtre du Capitole composent l'ensemble. La moitié d'entre eux joue chaque soir. 

Besançon: Justiniana revisite Offenbach
Besançon: Justiniana revisite Offenbach Besançon: Justiniana revisite Offenbach

"Ce que j'aime, c'est la rencontre avec les villages"

La marque de fabrique de Justiniana, c'est la création d'un lien social par l'art. Dans les villages où est programmé l'opéra, des habitants hébergent les artistes. Un chœur amateur qui participe au spectacle est également constitué au gré des déplacements.

La décontraction et en même temps le professionnalisme que les gens de Justiniana arrivent à mettre dans ces groupes, c'est assez rare

Marie-Christine Fritz, choriste

Amener l'opéra à la campagne n'est cependant pas qu'un jeu. C'est aussi un exercice difficile. "Cela remet en cause notre travail. Et puis ce que j'aime, c'est la rencontre avec les villages. Les chanteurs découvrent aussi pour qui ils chantent, car sur la scène de l'opéra ils ne voient pas le public", affirme Charlotte Nessi. 

Le baryton Igor Bouin partage tout à fait ce point de vue.

C'est ce que j'adore avec cette production de Justiniana. On rencontre des gens. On ne dort pas à l'hôtel, ce n'est pas chacun chez soi

Igor Bouin, baryton

Seule contrainte imposée par les restrictions sanitaires : la jauge ! elle a été fixée à 250 personnes et la réservation est obligatoire. Le pass sanitaire est nécessaire pour assister au spectacle. 

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