"No Treasure But Hope" : le disque tout en subtilité des Tindersticks

En tendant l'oreille, on pourrait presque entendre chaque craquement du piano, chaque pas un peu lourd dans le studio d'enregistrement. Et soudain, l'ampleur des arrangements vient frapper par surprise. Ainsi commence No Treasure But Hope, le nouvel album des Tindersticks.

Avec les Tindersticks, sur ce dernier disque, tout est affaire de subtilité. Au coeur du groupe, un trio dont le noyau reste Stuart Staples, 54 ans, chanteur et musicien anglais aux mille projets, favori de Claire Denis pour lui signer les bandes originales de ses films. L'idée, ici, était d'enregistrer en live, le moins de prises possibles, le plus simplement - "spontané" - du monde. "Pour les répétitions, on s’est juste réunis de temps en temps pendant quatre à cinq mois, éclaire Stuart Staples, à discuter autour du piano, explorer des idées, cuisiner, écouter des disques, pour voir un peu comment allaient émerger toutes ces chansons".

Le Brexit est une chose, mais ce qui m’inquiète le plus, c’est ce mouvement à travers le monde, ici en France, en Allemagne, ce glissement vers la droite : le Brexit n’est qu’un symptôme de ça

Stuart Staples, Tindersticks

Entente parfaite entre les musiciens, accords parfaits avec l'environnement... Stuart Staples, l'Anglais Creusois d'adoption, vit à la Souterraine comme sur une île, loin ou presque de ce qui se passe sur son île natale.

En Grèce où il a écrit la majeure partie de ce disque, en France, à Londres, au cinéma, en studio... Les Tindersticks poursuivent une belle aventure entamée il y a bientôt 30 ans.

Tindersticks, No Treasure But Hope (City Slang/Pias). Album disponible le 15 novembre. En tournée en France, le 31 janvier à Paris (Salle Pleyel).