Musique : Robert Plant, l'expérimentation comme moteur
Robert Plant, mythique chanteur de Led Zeppelin, sort ce vendredi son onzième album solo, "Carry Fire". Un disque sur lequel il s'éloigne toujours plus de l'héritage rock qu'on veut bien lui prêter. Robert Plant considère sa musique presque uniquement comme un terrain d'expérimentations et c'est à prendre ou à laisser.
Faire partie de l'histoire du rock réclame certains choix : cuisiner les recettes du passé pour vivre confortablement le présent, ou bien créer une nouvelle voie, en perpétuelle rénovation. Inutile de préciser ce qu'a choisi Robert Plant.
Le mythe Led Zeppelin est bien loin, le chanteur aigû a fait place depuis plus de 30 ans à un mélodiste déroutant, innovant et parfois énervant tant on l'a aimé dans d'autres registres. Mais c'est comme ça, Carry Fire son onzième album solo ne change pas la donne. Il expérimente, voyage, d'Europe de l'Est à l'Afrique du Nord, vers la folk traditionnelle et intemporelle. Violons et violoncelle, oud et autres djembé peuplent aujourd'hui ses chansons.
Robert Plant est ailleurs, il y est brillant mais toujours sur la retenue vocalement parlant. Pendant que son ancien compère Jimmy Page boucle les rééditions de Led Zeppelin, le regard dans le rétroviseur, lui bouscule l'héritage. Sans jamais écorner la légende.
Robert Plant, Carry Fire (Nonesuch/Warner/WEA). Album disponible.
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