Musique les pieds dans la boue à Notre-Dame-des-Landes
Le "FestiZAD", qui a commencé vendredi soir, prévoyait une série de concerts échelonnés jusqu'à dimanche. Malgré l'interdiction de la préfecture, quatre chapiteaux ont pu être dressés sur les sept prévus par les organisateurs.
Des concerts ont toutefois dû être retardés en raison des intempéries. Il a fallu nettoyer les scènes, installées vendredi. Le public a été mis à contribution pour aller chercher des branches à disposer sur le sol pour le rendre plus praticable. Le bocage était tellement détrempé par les pluies et une bruine persistante que certains festivaliers se sont embourbés jusqu'aux genoux et ont perdu leurs bottes.
42 concerts étaient prévus au programme dont le groupe de reggae Dub Inc ou la rappeuse Keny Arkana.
Les forces de l'ordre ont dit assurer la "régulation de la circulation" autour du rassemblement et n'ont pas signalé "de tensions particulières", a indiqué dans un communiqué la préfecture de Loire-Atlantique, tout en pointant "l'absence de déclaration préalable" de la manifestation.
Le préfet Christian Galliard de Lavernée a indiqué que ses services avaient pu obtenir la présence d'un médecin sur le site du festival où, jusqu'alors, seule une association de prévention était présente. "A la suite d'une inquiétude signalée par ce médecin sur un manque d'eau, on en a fait acheminer 2.000 litres", a-t-il par ailleurs souligné.
Une polémique avait éclaté vendredi quand la gendarmerie avait installé des barrages sur les voies d’accès au site. Il s’agissait de "garantir l'accès des secours", selon la préfecture. Les opposants au projet d’aéroport, eux, accusaient les forces de l’ordre de mettre "en danger des milliers de personnes" en bloquant l’entrée de nourriture, de matériel médical et de tentes.
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