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Musique les pieds dans la boue à Notre-Dame-des-Landes

Malgré la boue et les intempéries, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées samedi, dans une ambiance bon enfant, sur le site du futur chantier de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). Rap, reggae, punk, les opposants à la construction de l’aéroport organisaient tout le week-end des concerts de soutien à leur mouvement.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Les opposants à la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont organisé un festival de musique, FestiZAD (5 janvier 2013)
 (Jean-Sébastien Evrard / AFP)

Le "FestiZAD", qui a commencé vendredi soir, prévoyait une série de concerts échelonnés jusqu'à dimanche. Malgré l'interdiction de la préfecture, quatre chapiteaux ont pu être dressés sur les sept prévus par les organisateurs.

Des concerts ont toutefois dû être retardés en raison des intempéries. Il a fallu nettoyer les scènes, installées vendredi. Le public a été mis à contribution pour aller chercher des branches à disposer sur le sol pour le rendre plus praticable. Le bocage était tellement détrempé par les pluies et une bruine persistante que certains festivaliers se sont embourbés jusqu'aux genoux et ont perdu leurs bottes.
 
42 concerts étaient prévus au programme dont le groupe de reggae Dub Inc ou la rappeuse Keny Arkana.

Malgré la boue, le programme bousculé et un groupe électrogène vacillant,  l'atmosphère restait bon enfant sur le site, où le public - une foule hétéroclite mêlant familles, retraités, groupes accompagnés de chiens - déambulait dans la bonne humeur.
 
Les forces de l'ordre ont dit assurer la "régulation de la circulation" autour du rassemblement et n'ont pas signalé "de tensions particulières", a indiqué dans un communiqué la préfecture de Loire-Atlantique, tout en pointant  "l'absence de déclaration préalable" de la manifestation.
 
Le montage d'une scène pour le FestiZAD de Notre-Dame-des-Landes (4 janvier 2013)
 (Jean-Sébastien Evrard / AFP)
Le préfet Christian Galliard de Lavernée a indiqué que ses services avaient pu obtenir la présence d'un médecin sur le site du festival où, jusqu'alors, seule une association de prévention était  présente. "A la suite d'une inquiétude signalée par ce médecin sur un manque  d'eau, on en a fait acheminer 2.000 litres", a-t-il par ailleurs souligné.
 
Une polémique avait éclaté vendredi quand la gendarmerie avait installé des barrages sur les voies d’accès au site. Il s’agissait de "garantir l'accès des secours", selon la préfecture. Les opposants au projet d’aéroport, eux, accusaient les forces de l’ordre de mettre "en danger des milliers de personnes" en bloquant l’entrée de nourriture, de matériel médical et de tentes.
 

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