Musique : les belles passions de Sophie Hunger
Pour son nouveau disque "Molecules", sorti vendredi, la Suissesse Sophie Hunger s'est intéressée à l'électronique et à l'ambiance si particulière de sa nouvelle ville d'adoption, Berlin. Et elle réussit encore une fois à toucher profondément.
Il est facile de se rater complètement quand on se pique de musique électronique, et les exemples sont nombreux. Mais il y avait comme la certitude que ce ne serait pas le cas de Sophie Hunger.
Carrière et sensibilité parlent pour la Suissesse d'origine, qui semble ignorer la notion d'échec, même quand elle s'essaie à la bande originale de film, comme pour le très acclamé Ma Vie de Courgette. C'est même pire, pour ce sixième album, Molecules, elle a décidé de s'ajouter quelques contraintes, après avoir appris de son côté la programmation musicale sur ordinateur. "Pour me limiter un petit peu, dit-elle, je me suis dit que je n'aurais le droit qu'à quatre éléments : des rythmes programmés, des synthés, la guitare acoustique pour le lien avec le passé et ma voix."
La chanteuse et musicienne a aussi découvert une nouvelle méthode de travail, plus solitaire, "moins performative". L'inspiration, elle, est venue de Berlin, sa nouvelle ville d'adoption. De ses clubs ouverts 24 heures sur 24 pour les passionnés de house et de techno. De ses origines aussi, le krautrock, Kraftwerk et Tangerine Dream notamment.
J'aime quand on découvre que quelque chose qui nous semble anglais ou américain est en réalité continental [...] C'est bien pour lutter contre l'impérialisme culturel !
Sophie Hunger
Et c'est heureux, avec des albums aussi captivants que celui-ci, les passions de Sophie Hunger deviennent souvent les nôtres.
Sophie Hunger, Molecules (Caroline). En tournée en France, le 15 octobre à Paris (la Cigale).
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