Musique : Etienne Daho mène un "Blitz" psychédélique très inspiré

Etienne Daho sort vendredi 17 novembre son nouvel album, "Blitz", dans lequel il se fait très psychédélique.

Un disque peuplé de fantômes et de compagnons, de souvenirs et de références qu’Etienne Daho maîtrise à merveille. Oui, cet album est réussi. Magnifique même. Plein de directions, de sens et de vie. Une nouvelle preuve bien réelle de ce qu’essaie de réaliser Etienne Daho dans la musique depuis presque 40 ans : "J'aime bien varier les plaisirs et tourner le dos à ce que j'ai fait précédemment [...] C'est cela qui fait qu'on conserve une âme jeune."

Comme souvent avec lui, ce disque est fait de rencontres : avec un groupe américain rencontré à Londres, The Unloved, qui intervient sur quelques titres, notamment. L’inspiration, elle, est venue pour partie d’une autre rencontre, avec Duggie Fields, ancien colocataire de Syd Barrett - "Dieu" pour Daho, un "fantôme bienveillant" sur ce disque - le fondateur maudit de Pink Floyd.

La musique psychédélique, c'est tout ce que j'ai essayé de ne pas faire pendant 35 ans mais là, j'en avais envie

Etienne Daho

Blitz est comme une traversée d’espaces très différents, sans jamais que l’intensité ne se relâche. Plus que du psychédélisme, Daho fait de l’impressionnisme sur disque, sa voix émergeant des volutes sonores : un album comme l’époque, "toujours sur la corde raide"

Et jusque sur la pochette – son visage face à l’objectif, casquette en cuir et fumée sortant de la bouche – Etienne Daho imprime sa marque, sa direction, ses choix. Le tout forme un album d’une rare intensité.

Etienne Daho, Blitz (Mercury). Album disponible.