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"Usawa" de Tricia Evy : un délicieux équilibre entre jazz et biguine

Tricia Evy sort un nouvel album intitulé "Usawa". En swahili? Usawa signifie équilibre et c'est tout l'esprit de ce nouvel album qui réunit ses deux passions, le jazz et la biguine. La chanteuse guadeloupéenne a produit elle-même ce troisième opus qu'elle a enregistré dans le Pas-de-Calais avec son complice le pianiste David Fackeure.
Article rédigé par Jean-Michel Ogier
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Tricia Evy 
 (Patrick Martineau)

Après "Beginning" en 2010 et "Meet me" en 2013, Tricia Evy revient avec un album, "Usawa", qui rend hommage aux deux grandes sources d'inspiration qui sont les siennes : le jazz et la biguine. "Pour moi, dit-elle, faire un album uniquement de jazz aurait été compliqué parce que la biguine fait partie de moi aussi. Mon bagage caribéen est là, je ne peux pas le mettre de côté."

Tricia Evy a donc recherché l'équilibre entre ces deux piliers de son identité musicale. Grâce à un collectionneur qui lui a confié quelques disques de biguine, elle a découvert de véritables trésors, "loin des stéréotypes et du folklore dans lesquels on cantonne cette musique dont je suis tombée amoureuse".

Reportage : E. Deshayes, JY. Pautrat, J. Guy-Delmas, M. Bergeron, O. Canneval

"Usawa" s'ouvre sur le délicieux "The thrill is gone". Tricia pose délicatement sa voix sur le piano de David Fackeure avant de rendre hommage à Cole Porter avec sa reprise de "You'd be so nice".

Puis vient le premier titre biguine, le magnifique "Moi Ka Senti An Love" qui débute comme une complainte sublime.
De "Blue Prelude" à "On the Sunny Side" de "Golden Earings" à "Take The A train", Tricia Evy se promène dans l'univers du jazz avec une aisance déconcertante. Avec David Fackeure, Pierre Boussaguet à la contrebasse et Michaël Tafforeau au violoncelle, elle habite littéralement chaque titre comme elle donne toute leur âme et à sa manière à "Jou Ouvé" du pianiste martiniquais et mentor de Malavoi Paulo Rosine ou à "Nataly" du peintre martiniquais Henri Guédon sur la musique du trompettiste brésilien Solon Goncalves.
  (Patrick Martineau)

Et puisque Tricia est une artiste du monde elle referme ce précieux album avec une magnifique version de "Falando de Amor" d'un autre illustre Brésilien Antonio Carlos Jobim.

  (DR)

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