Musique : Django Django, hérauts d'une pop désinhibée

Il y a un peu plus de deux ans, ils avaient déjà frappé un grand coup avec leur deuxième album, Born Under Saturn, faisant danser et rêver une bonne partie de la planète ; il y a chez Django Django, le sens de la formule imparable.

Les Britanniques mettent toujours un point d'honneur à construire leurs albums tous les quatre ensemble et un rien suffit pour les inspirer. Ici par exemple, ce Marble Skies est né d'une observation après un concert, un regard vers le ciel électrique et nuancé, "marbré" donc. Un trait cosmique qu'on rapprocherait volontiers du psychédélisme. Ce que confirme le bassiste Jimmy Dixon : "Que ce soit dans l’art, la peinture, les films, nous avons toujours été attirés par cette idée. Vous savez, ça va plus loin que simplement aimer les fleurs et les couleurs".

Plus que jamais, la pop music aux États-Unis ou au Royaume-Uni, est très numérisée, très plate, presque comme si elle était produite par des ordinateurs, des algorithmes

David Maclean, batteur et producteur de Django Django

Des emprunts à différents mondes, différents genres, rock, électro, ce que l'on veut bien y mettre, avec pour principale réussite d'aboutir à un disque cohérent et emballant, uni derrière une bannière pop qui a tendance à perdre son sens aujourd'hui. David Maclean, batteur et producteur de Django Django l'assure : "Aujourd’hui, c’est difficile pour tous les groupes d’être 'pop', car les groupes ne sont plus populaires."

Plus simple et dépouillé, Marble Skies impose définitivement Django Django comme les hérauts d'une pop totale et désinhibée. Et il serait de bon ton de les en remercier.

Django Django, Marble Skies (Because Music). Album disponible le 26 janvier. En concert les 10 mars à Paris, 12 mars à Strasbourg, 19 mars à Lille.