Musique. Barbagallo, voyages en émotions

Parfois, un lieu permet de rendre grâce à un artiste. Vendredi dernier, pour les Trans Musicales de Rennes, Barbagallo donnait un concert spécial dans le cadre tout en voûtes et en pierres du théâtre du Vieux Saint-Etienne.

Douceur et délicatesse s'apprivoisent dans les titres du Tarnais à la carrière déjà longue et très diverse. En solitaire comme pour son album Grand Chien, sorti le mois dernier et sur lequel il joue tous les instruments, en groupe avec Tahiti 80 par le passé ou Aquaserge actuellement et bien sûr derrière la batterie des Australiens de Tame Impala, Julien Barbagallo s'attache à nous délivrer des émotions.

J'ai cette image de la pêche : tout bouillonne en nous et au moment de la composition, on jette le filet et on regarde ce qui se fait prendre dedans

Barbagallo - son nom de scène raccourci à son simple patronyme - a cette patte que recherchent tous les artistes ; chez lui, la pop se mue souvent en psychédélisme, les textes abordent le voyage, qu'il soit accompli ou intérieur. Et dans tout ça, la langue, bien sûr, a son importance : "Écrire en français, c'est vraiment aller au coeur des choses, jusqu'au bout de ses idées ou des émotions qu'on a envie de transmettre".

Après plus de 300 concerts avec Tame Impala à travers le monde, Barbagallo s'est posé à nouveau près de chez lui, à Toulouse, terreau personnel de compositions universelles dans les sensations qu'elles délivrent.

Barbagallo, Grand Chien (Arista France). Album disponible. En concert mardi soir au Point Ephémère à Paris, dans le cadre du Winter Camp Festival.