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Le Villejuif Underground offre une belle performance au Culturebox festival

Alors que la deuxième soirée du Culturebox festival démarre ce vendredi soir à 20h30 sur Culturebox.fr et Facebook, le groupe Villejuif Underground a su hier tirer profit du dispositif de retransmission live en offrant une performance habitée et brillante. 

Article rédigé par franceinfo Culture - Jonathan Trullard
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le groupe de rock Villejuif Underground s'est produit en live de La Cigale hier soir. Un concert sans public, filmé comme un clip.  (Culturebox)

Face à un été plombé par le Covid, le Culturebox Festival propose une expérience musicale à vivre ce vendredi soir encore sur france.tv/culturebox et Facebook. En jouant avec la caméra, les artistes invités et les équipes techniques tentent de ramener de la vie dans une salle sans public, créant ainsi une série de concerts aux allures de clips réalisés en direct. À La Cigale hier soir, Le Villejuif Underground a été le premier groupe à se prêter au jeu. Avec la verve de leur chanteur dandy Nathan Roche, et la mise en scène du duo de réalisateurs Gautier et Leduc, le dispositif a fait mouche. Les prestations seront accessibles gratuitement en replay pendant plusieurs mois sur la plateforme.

"On ne va pas se mentir, c'était chelou !", se marre Thomas Schlaefflin, le batteur du groupe. À peine sortis de scène, lui et Nathan Roche sirotent déjà leur cocktail au rhum, planqués près du bar en acajou. Si l'expérience avait de quoi surprendre, avec ces mercis sans bravos, ces retours sans rappels, les rockeurs en ont vus d'autres, "quand on a commencé à faire des concerts, il y avait moins de monde qu'il y avait de techniciens ce soir...", lâchent-ils. Mais le leader aux cheveux hirsutes a la banane d'avoir retrouvé la scène après ces mois confinés, "c'était fake mais c'était cool", conclut-il, relax dans son chino en flanelle.

Cet australien, volontiers charmeur, a su mettre à profit le dispositif inhabituel mis en place par les techniciens. En jouant avec la caméra principale, celle du travelling de face, l'artiste s'est improvisé metteur en scène du show en dirigeant l'objectif comme bon lui semblait, l'appelant à lui ou l'envoyant voir ailleurs. Le résultat force le respect, dans un décor verdoyant où la nature aurait repris ses droits pendant le Covid. Du cinéma en somme qui, en l'espace d'une heure, a donné un coup de vieux aux traditionnelles captations. 

Une qualité cinéma

"Le public est derrière son écran, ce dispositif était donc une évidence", explique Samuel Thiebaut, le coproducteur, calé entre grosses caisses et projecteurs. Les réalisateurs nous rejoignent dans le tohu-bohu du rangement, "nous sommes Gauthier et Leduc, nous faisons tout en duo", se présentent-ils, comme des siamois. "Ce sont des caméras de cinéma, le chef opérateur vient de la fiction, contrairement à Taratata on est dans une approche cinéma... C'est la première fois qu'on a autant de liberté !", avec l'accent toulousain Gauthier s'enflamme, visiblement heureux, "l'idée était de faire comme un clip en direct, même si c'est un clip de 50 minutes... ".

Ces frères Dardenne de la captation musicale ont de quoi être ravis, leurs films sont une réussite. Reste à voir si les artistes de ce soir, Meryl, Crystal Murray et Selah Sue, sauront aussi bien apprivoiser la caméra que les quatre garçons de l'underground villejuifois.

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