Cet article date de plus de treize ans.

Le festival Marsatac fête ses dix ans

Le festival Marsatac consacré aux "musiques nouvelles" fête pendant trois jours ses dix ans d'existence à Marseille. L'occasion, pour ses organisateurs, de dresser un bilan satisfaisant de ce rendez-vous des musiques urbaines, mais aussi de s'inquiéter pour son avenir.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © Marsatac)

Quelque 2.400 spectateurs en 1999, 25.000 attendus cette année. Au départ, 170.000 francs de budget, un million d'euros aujourd'hui: ces deux comparaisons donnent une idée de la dimension qu'a pris le festival en dix ans. Mais cette croissance et la venue d'artistes phares des "musiques nouvelles" au cours de la décennie (Public Enemy, Joey Starr, 2 Many DJ's, Le Peuple de l'Herbe, The Herbaliser...), motifs de satisfactions, s'accompagnent d'une inquiétude quant à la pérennité de la manifestation.

Les organisateurs sont "inquiets pour la suite et le chemin qui reste à parcourir". "Notre manifestation est trop souvent vécue comme une difficulté plus que comme une chance", regrette Dro Kilndjian, responsable de la programmation du festival, pointant le besoin d'"une visibilité à moyen terme", des "budgets trop restreints" ainsi que la "précarité du quotidien" des permanents, à l'heure où Marseille vient d'être désignée capitale européenne de la culture en 2013. Le festival est autofinancé à 60%, les collectivités assurant le reste.

Une programmation éclectique

Pour ses dix ans, Marsatac a choisi d'accentuer la variété musicale de sa programmation qui, depuis le début, cherche à associer d'autres genres (jazz, rock, pop, soul, etc.) aux musiques urbaines.

L'Afrique sera ainsi à l'honneur demain jeudi sur l'esplanade du J4 ouverte sur la mer pour la soirée d'ouverture avec Manu Dibango, Seun Kuti, le fils cadet de Fela, ainsi que Mix Up Bamako, collectif issu du premier travail de production de Marsatac et réunissant des artistes de Bamako et de Marseille.
Vendredi, place au hip-hop avec les rappeurs new-yorkais de De La Soul, les Français Patrice et Hocus Pocus ou le slameur Saul Williams.
Enfin samedi, l'électro sera à l'honneur avec Laurent Garnier, le vulgarisateur en chef de la techno en France, mais aussi les DJs Chloé et Boys Noize ou les Japonais de Polysics, considérés comme les Kraftwerk du XXIe siècle.

En guise d'apéritif, vendredi et samedi soir à partir de 17h, des concert de musique électronique seront proposés sur deux places du quartier voisin du Panier.

  • Infos, programmation, billetterie : www.marsatac.com

    Anne Jocteur Monrozier, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.