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L'appel à l'aide de Manitas de Plata, ruiné et malade
Surnommé l’homme aux mains d’argent, c’est pourtant dans un profond dénuement que vit aujourd’hui Manitas de Plata. A 92 ans, le célèbre guitariste gitan qui connut la gloire à travers le monde entier et côtoya Dali et Picasso, est ruiné, au point de ne pas pouvoir payer les soins dont il a besoin.
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Temps de lecture : 2min
Reportage : Carine Alazet et Florine Constant, Florence Paul-Astier, Christian Calmels
En août 2009, Manitas de Plata fétait ses 88 ans dans les arênes de Palavas-les-Flots à l’occasion de la Fiesta Gitana. Ce fut l’un des derniers concerts de l’homme aux mains d’argent. En avril dernier, le guitariste était hospitalisé à Montpellier suite à un malaise. Aujourd’hui, il vit dans un petit studio de La Grande-Motte et n’a même plus les ressources nécessaires pour bénéficier des services d’une auxiliaire de vie.
Si cette situation touche de nombreuses personnes âgées, elle semble d’autant plus tragique que Manitas de Plata (de son vrai nom Ricardo Baliardo) a connu la gloire, la lumière et l’amitié des grands de ce monde. Picasso et Dali lui avaient même offert des toiles mais le musicien ignorent où elles peuvent se trouver tout en reconnaissant n’avoir jamais considéré l’art comme une valeur marchande.
Une vie d'artiste au jour le jour
Une anecdote qui traduit bien l’état d’esprit de Manitas de Plata, né en 1921 à Sète dans une caravane et qui, malgré le succès, a toujours gardé une âme de nomade. Dans une interview accordée à la Dépêche, il reconnaît avoir vécu toute sa vie « au jour le jour ». « Je ne pensais pas qu’un jour tout s’arrêterait. L’argent que j’ai gagné je l’ai dépensé en m’amusant et j’en ai énormément donné autour de moi, à des gitans comme moi qui étaient pauvres. Je ne regrette pas. Si j’avais à nouveau de l’argent, j’en donnerais toujours autant. L’argent s’est fait pour ça. Ce qui est difficile, c’est de voir que quand tout va bien vous avez plein d’amis et que quand vous êtes ruiné quasiment tout le monde vous abandonne ». L'envie d'être sur scène malgré tout
Malgré son isolement, Manitas de Plata est soutenu par sa famille et notamment son fils Fernando. Son ancienne compagne, Nathalie, a également créé une association pour venir en aide au guitariste. Le contact est le suivant : contact@manitas-de-plata.fr
Ces soutiens lui permettront peut-être de réaliser son rêve : remonter sur scène et faire à nouveau des disques.
Si cette situation touche de nombreuses personnes âgées, elle semble d’autant plus tragique que Manitas de Plata (de son vrai nom Ricardo Baliardo) a connu la gloire, la lumière et l’amitié des grands de ce monde. Picasso et Dali lui avaient même offert des toiles mais le musicien ignorent où elles peuvent se trouver tout en reconnaissant n’avoir jamais considéré l’art comme une valeur marchande.
Une vie d'artiste au jour le jour
Une anecdote qui traduit bien l’état d’esprit de Manitas de Plata, né en 1921 à Sète dans une caravane et qui, malgré le succès, a toujours gardé une âme de nomade. Dans une interview accordée à la Dépêche, il reconnaît avoir vécu toute sa vie « au jour le jour ». « Je ne pensais pas qu’un jour tout s’arrêterait. L’argent que j’ai gagné je l’ai dépensé en m’amusant et j’en ai énormément donné autour de moi, à des gitans comme moi qui étaient pauvres. Je ne regrette pas. Si j’avais à nouveau de l’argent, j’en donnerais toujours autant. L’argent s’est fait pour ça. Ce qui est difficile, c’est de voir que quand tout va bien vous avez plein d’amis et que quand vous êtes ruiné quasiment tout le monde vous abandonne ». L'envie d'être sur scène malgré tout
Malgré son isolement, Manitas de Plata est soutenu par sa famille et notamment son fils Fernando. Son ancienne compagne, Nathalie, a également créé une association pour venir en aide au guitariste. Le contact est le suivant : contact@manitas-de-plata.fr
Ces soutiens lui permettront peut-être de réaliser son rêve : remonter sur scène et faire à nouveau des disques.
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