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Johnny Hallyday : une expertise médicale accable le docteur Delajoux

A la lecture du rapport médical que s’est procuré le Journal du dimanche, il s’avère que Johnny Hallyday a bien failli mourir après son opération en décembre dernier. Les médecins américains lui auraient sauvé la vie. Le chirurgien français Stéphane Delajoux lui est montré du doigt : il n’aurait pas informé Johnny des risques post-opératoires. Il n’est donc plus question d’alcoolisme du chanteur. _ Dr Delajoux sera l'invité de France Info ce lundi à 8h15.
Article rédigé par franceinfo
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Le Journal du Dimanche publie des extraits de ce rapport de 64 pages, rédigé par les experts médicaux chargés d'évaluer les problèmes de santé post-opératoires de Johnny Hallyday.

Les faits remontent à décembre 2009. Le rocker français âgé de 66 ans venait d’être opéré, le 26 novembre d’une hernie discale par le neurochirurgien Stéphane Delajoux à la clinique Monceau à Paris. 4 jours plus tard, le 1er décembre Johnny Hallyday s'était rendu aux Etats-Unis à Los Angeles. Et le 7, il était admis en urgence à l'hôpital Cedars-Sinaï pour une infection. Il avait été placé en coma artificiel à deux reprises "pour l'empêcher de souffrir".

Le JDD évoque un "choc, à la lecture de ces 64 pages" du rapport, car "Johnny a réellement failli mourir dans ces journées de décembre à Los Angeles" .

Et ce qui est pointé du doigt dans cette expertise, ce sont les manquements du Docteur Delajoux après l'intervention. Des silences "qui semblent être à l'origine des gravissimes complications du chanteur". Selon le journal en effet, "le Dr Delajoux n'a pas informé que, lors de son intervention, il avait causé une brèche dans +la dure-mère+ du chanteur, les méninges, provoquant
des pertes de liquide céphalo-rachidien".

Selon les experts cités par le journal, "ce n'est pas une faute en soi",
mais "en cas de brèche dure-mérienne, il est recommandé de garder le patient au
repos strict pendant quarante-huit heures pour favoriser la cicatrisation". Or "un repos strict au lit n'a pas été prescrit" au chanteur, ajoute le
rapport.

Il semble aussi que le suivi de l’opération ne s’est pas fait dans les règles de l’art. Johnny Hallyday s’étant plaint à plusieurs reprises de douleurs et d’une impression de liquide lui coulant dans le dos.

Le rapport dédouane en revanche la clinique Monceau de toute responsabilité. Ce ne serait pas dans cet établissement que Johnny Hallyday aurait contracté une infection, mais plus tard.

Grosse bagarre en perspective

Ce rapport va donc complètement à l’encontre des dernières révélations de l’Express le 26 mai dernier, qui laissait entendre que l’alcoolisme de Johnny Hallyday pourrait être à l’origine de toutes ses complications.

Que va-t-il se passer maintenant ? Les deux parties ont jusqu’au 3 septembre pour adresser aux experts des observations supplémentaires. Et le 30 septembre, ces derniers rendront leur rapport définitif.

Il s’agit d’établir clairement les responsabilités de chacun dans cette affaire. Plusieurs millions d’euros sont en jeu. Notamment pour le remboursement de la tournée annulée et pour les frais médicaux déboursés à Los Angeles.

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