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Paris Jazz Festival 2020 : découvrez les six groupes programmés à partir du 16 août

Avantagé par son profil d'événement en plein air à dimension humaine, le Paris Jazz Festival est passé jusqu'ici entre les gouttelettes du coronavirus. Associé aux autres festivals du Parc floral, il démarre le dimanche 16 août à 16 heures avec le trio Nec+ du bassiste Étienne MBappé et s'achèvera avec Ray Lema. Survol de la programmation.

Article rédigé par Annie Yanbekian
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Ray Lema sur scène le 13 juin 2019 à Kinshasa, avec son groupe au Jazzkiff Festival (JOHN WESSELS / AFP)

Après des mois d'incertitude suspendue à l'évolution de la crise sanitaire et aux décisions de l'exécutif sur le sort du spectacle vivant, le Paris Jazz Festival s'est maintenu sous la bannière générale "Festivals du Parc floral" regroupant la partie jazz, Classique au Vert et enfin Pestacles pour les jeunes publics.

À compter de ce week-end du 15 août, le Paris Jazz Festival occupe la case du dimanche 16 heures (à l'exception du concert du samedi 22 août), pour six rendez-vous jusqu'au 20 septembre - si le Covid-19 ne vient pas jouer les trouble-fête. Les concerts sont gratuits, seul l'accès au Parc floral est payant (2,50 euros plein tarif). La jauge de l'espace Delta sera adaptée à la situation sanitaire.

Étienne MBappé et son trio NEC+, le 16 août

Bassiste natif du Cameroun, Étienne MBappé (pas de lien de parenté connu avec le footballeur, c'est un nom très courant dans son pays) joue les mains gantées de soie noire. Il s'est produit aux côtés d'artistes de légende comme Joe Zawinul, John McLaughlin ou Jacques Higelin. Ces dernières années, il se consacre à sa carrière solo, avec des projets phares dont son trio NEC+ : N comme Nicolas Viccaro (batterie), E comme Étienne MBappé (basse, voix), C comme Christophe Cravero (claviers, violon). Cette musique imprégnée de jazz et d'influences africaines, et le trio de MBappé ont été créés en avril 2019 à Paris, sur la scène du Baiser Salé, l'un des clubs emblématiques de la rue des Lombards.

Le duo Obradovic Tixier, le 22 août

Lada Obradovic est batteuse, croate. David Tixier est pianiste, français. Basés en Suisse, ces jeunes trentenaires ont uni leurs destins et leurs univers musicaux pour former un duo atypique, dont on suit l'évolution avec grand intérêt. Début avril, ils ont lancé leur album simplement intitulé Obradovic Tixier Duo, aux couleurs jazz et aux climats changeants, peuplé de polyrythmies et d'apports électro. Entre-temps, la batteuse est apparue dans la série The Eddy sur Netflix.

Laurent Bardainne et Tigre d'Eau douce, le 30 août

Le saxophoniste Laurent Bardainne, cofondeur ou coleader de différentes formations telles que Poni Hoax ou Limousine, membre du groupe Supersonic de Thomas de Pourquery, s'est - enfin, pourrait-on dire - lancé dans un album dont il est le seul leader, Love is Everywhere, sorti au printemps (Heavenly Sweetness). Une introspection au plus profond d'un jazz teinté de soul, de sons seventies, ou encore d'un groove qui éveille quelque fugace mélancolie... Une bande-son parfaite pour des vacances ensoleillées, illustrée de clips savoureux (Marvin, Félin méchant).

Céline Bonacina invite Nguyen Lê, le 6 septembre

Comme le laisse deviner le titre de son cinquième album Fly, Fly, sorti le 18 octobre 2019 chez Cristal Records, la saxophoniste Céline Bonacina a exploré avec passion la thématique du voyage, fil conducteur des compositions signées tantôt par elle, tantôt par le contrebassiste Chris Jennings. Dans le disque, la jazzwoman avait invité le guitariste Pierre Durand sur plusieurs titres. Sur scène, au Parc floral, elle invite Nguyen Lê comme elle l'a déjà fait à l'occasion d'autres concerts, pour des échanges mémorables en perspective.

Sophie Alour entre jazz et Méditerranée, le 13 septembre

Autre saxophoniste (un instrument très présent au festival cette année), autre voyage, avec Sophie Alour et son programme Joy (Music from Source). Créé sous le titre Exil(s) au festival Jazz sous les pommiers au printemps 2019, le nouveau projet musical de la musicienne s'articule autour de deux invités très spéciaux : l'oudiste égyptien Mohamed Abozekry et le percussionniste franco-libanais Wassim Halal à la darbouka. Pour un dialogue très séduisant entre jazz et sons d'Orient.

Ray Lema, hommage à Franco Luambo, le 20 septembre

C'est le pianiste congolais Ray Lema qui clôturera les sessions jazz dominicales de l'été 2020 au Parc floral. Parallèlement à son délicieux duo avec Laurent de Wilde, le jazzman septuagénaire poursuit un passionnant parcours en leader, ponctué de projets dont le dernier en date, On entre KO, on sort OK, a été lancé le 19 juin. Heureux de transmettre un patrimoine musical qui lui est cher, Lema y rend un lumineux hommage au maître de la rumba congolaise, le légendaire Franco Luambo (1938-1989). De son vrai nom François Luambo Makiadi, fondateur du groupe OK Jazz (Orchestre Kinshasa Jazz), Franco Luambo a exporté sa musique bien au-delà des frontières de son pays.

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