Les Mojo Machine fêtent leur dix ans de blues
Ils jouent pour eux, mais aussi et surtout pour leur public, les Mojo Machine shufle un blues électrique fidèle à leurs origines bretonnes. Fondé au début des années 90 à Pontivy (Morbihan), puis reformé en 2007 après trois ans de pause, les six musiciens osent un mélange audacieux "entre Muddy Waters et AC/DC". Leur dernier CD "Surrender to the Boogie" sorti en février 2017 est composé de huit morceaux.
Rencontre avec les "ambassadeurs du Chicago blues rock centre-breton" dans leur studio-garage de Malguénac.
Reportage : T. Bréhier / T. Bouilly / G. Hamon
Blues et amitié : le bon mélange du Mojo
Après la sortie en février dernier de leur quatrième album, les Mojo Machine ont enchaîné des concerts en France et à l'étranger. Et les six amis sont toujours prêts à repartir sur la route car pour eux, le blues se vit sur scène et avec le public. "La seule chose qui compte pour nous, c'est de savoir jouer ensemble, mais on est là surtout pour accompagner un chanteur, car le blues c'est avant tout le chant", souligne le bassiste Laurent "Big Beusch".Car au départ, les Mojo c'est d'abord un groupe d'amis. Ils se sont rencontrés tout gamins et se connaissent sur le bout des ongles. Même si les prises de bec existent, les Mojo ont vite fait d'écarter les querelles d'un revers de main. Car le plus important est de continuer à jouer la musique qui les anime. "On est des vrais potes, il n'y a pas un ego qui ressort plus qu'un autre", assure le chanteur Brice "Herr Paco de Santa Lucia"
Authentique et épuré
Mojo Machine puise son inspiration chez les pionniers du genre de Sonny Boy Williamson à Muddy Waters en passant par Little Walter tout en revendiquant ses origines centre-bretonnes. Le style énergique et électrique où harmo et guitares s'en donnent à coeur joie est un joli un mélange à la fois authentique et épuré.Le sextet spécialisé dans le Chicago blues ne se lasse pas de jouer ses titres et réinvente à chaque fois un nouveau son. "Quand je branche mon jack dans l'ampli pour rejouer un morceau qu'on joue depuis dix ans, c'est toujours l'occasion de le refaire mieux, jusque-là on ressent encore les choses donc, tant mieux", assure Benji "Slim Fast Fret" à la guitare.
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