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"La Voix est libre", entre jazz, poésie et danse : 10e édition à Paris

Depuis lundi soir, et jusqu'à jeudi, le festival "La Voix est libre" prône le "libre-étrange" ! Lancé lundi à la Maison de la Poésie, il se poursuit au Théâtre des Bouffes du Nord. À l'affiche : Thomas de Pourquery, Médéric Collignon ou Louis Sclavis (pour le jazz), Patrick Chamoiseau ou Liao Yiwu (pour les lettres), Kaori Ito (pour la danse), mais aussi le chanteur Arthur H.
Article rédigé par Annie Yanbekian
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'affiche de la 10e édition de La Voix est libre, qui démarre à la Maison de la Poésie pour se poursuivre aux Bouffes du Nord.

Pour sa dixième édition, "La Voix est Libre" confirme plus que jamais sa vocation à favoriser les croisements entre des formes d'expression complètement différentes, entre jazzmen poétiques, chanteuses d'opéra, danseurs vaudou, écrivains libertaires, artistes dissidents, trampolinistes en musique... "Je milite pour des formes de créations fragiles", a souligné, cité par l'AFP, Blaise Merlin, directeur artistique de ce festival du "libre-étrange", selon sa propre formule.

"La Voix est Libre", qui soutient toute forme de subversion et de résistance artistique, s'ouvre cette année lundi soir, 27 mai, à la Maison de la Poésie, où elle accueille des "réfugiés poétiques" tels que l'écrivain martiniquais Patrick Chamoiseau (prix Goncourt 1992) et le poète, musicien et dissident chinois Liao Yiwu, avant de se poursuivre aux Bouffes du Nord.

"Dissidanses" et "asiles poétiques"...
Baptisée "Dissidanses", la soirée du mardi 28 mai, cette fois aux Bouffes du Nord, accorde un nouvel "asile poétique" à Liao Yiwu, qui fut emprisonné et torturé pour avoir écrit "Massacre" en 1990 sur la répression des manifestations de la Place Tiananmen: il doit accompagner la lecture de ses poèmes de prison en jouant d'instruments traditionnels chinois comme la flûte xiao.

Parmi les autres participants à la soirée, figurent l'écrivain et dramaturge franco-suisse Valère Novarina, l'accordéoniste Christian Paccoud et le trio Forabandit, formé par des musiciens venus de Marseille, Turquie et Iran.

Toujours lors de cette soirée de mardi, deux agitateurs célèbres (et assumés), Médéric Collignon (cornettiste, bugliste, vocaliste) et le chanteur-saxophoniste Thomas de Pourquery, qui joue notamment dans les orchestres jazz Sacre du Tympan (direction Fred Pallem) et MegaOctet (Andy Emler), ou aux côtés de la chanteuse Elise Caron, se retrouvent sur scène pour l'une des créations du festival.
La soirée du mercredi 29 mai aux Bouffes s'annonce bondissante, avec le trampoliniste Mathurin Bolze qui doit exécuter ses figures sur les musiques de Louis Sclavis (clarinette basse) et de la chanteuse lyrique-contrebassiste Elise Dabrowski. Albert Marcoeur (textes, chant) et le percussionniste inclassable Denis Charolles (Les Musiques à Ouïr...) figurent également au menu. Ce dernier doit proposer une création avec l'actrice et artiste de cirque Vimala Pons.
"L'Antillanité" pour la soirée de clôture
Au sommaire de la dernière soirée, jeudi 30 mai, figurera l'"Antillanité", néologisme créé par l'écrivain d'origine martiniquaise Edouard Glissant. Patrick Chamoiseau sera de nouveau présent, avec le renfort du chanteur Arthur H qui interprètera, accompagné par Nicolas Repac (samples, guitares), des poèmes d'Aimé Césaire, Edouard Glissant, James Noël, Daniel Maximin...


Une interview du directeur artistique du festival, Blaise Merlin, sur France Musique (22 mai 2013)

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