Inspiré par Bartok, Christophe Chassol mixe les sons de la vie à son jazz électro
Christophe Chassol a un look à la Jean-Michel Basquiat. Il a en commun avec le peintre américain d'être un défricheur de contrées artistiques. Musicien, arrangeur (Keren Ann, Sébastien Tellier, Phoenix), compositeur pour le cinéma et la publicité, cinéaste, Chassol est un touche-à-tout curieux de nouveautés. "Je fais beaucoup de musiques de films ("La délicatesse" de Foenkino, "Narco" NDLR) et naturellement je me suis mis à utiliser le son de mes vidéos comme un matériel musical". C'est ainsi qu'en concert le spectateur se trouve projeté au coeur du carnaval de Fort-de-France. Sur scène il est uniquement accompagné du batteur Lawrence Clais.
L'influence de Bartok
Entré au conservatoire à l'âge de 4 ans, Christophe Chassol va y passer seize années. Diplômé du Berklee College of Music de Boston, il est sorti des sentiers tout tracés pour s'enrichir de ce qui fait la vie : les bruits de la rue, ses rencontres inopinées dont il garde la mémoire. Il revendique d'ailleurs une fameuse inspiration : "Bartok avec son ami Kodaly sont partis dans les campagnes hongroises dans les années 20/30 enregistrer les sons des paysans, les chansons". Une démarche qui fera du duo les premiers ethnomusicologues. Les nouvelles technologies permettent à Chassol de mixer et de sampler tous ces sons du quotidien qu'il collecte. C'est ce qu'il appelle "harmoniser le réel, la vie, le monde".
"Big Sun" sorti en 2015 a refermé sa trilogie d'ultrascores commencée avec "Nola Chérie" à la Nouvelle Orléans (2011) et suivie d'"Indiamore" consacrée à l'Inde en 2013.
Christophe Chassol au Paris Music Festival du 16 au 19 mars 2017 à l'Hôtel de Luzun : une exploration des musiques créées en 1957 par ferré pour les "Fleurs du mal" de Baudelaire.
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