A Collioure, sur les pas du poète Antonio Machado fuyant le franquisme
"Toi qui marches, il n'existe pas de chemin. Le chemin se fait en marchant." Les mots d'Antonio Machado résonnent dans le train qui mène à Collioure. Une poignée d'hommes et de femmes ont répondu à l'appel de la Fondation Antonio Machado et refont le dernier voyage du poète andalou.
Commémorer la souffrance de l'exil et de la guerre civile
C'est le voyage où il abandonne son pays tout en sachant qu'il va le laisser dans les mains de dictateurs. C'est le voyage de la déchirure et du désespoir. Il voulait que ses idées poursuivent leur chemin.
Joëlle Santa-Garcia, présidente de la Fondation Antonio MachadoNous sommes en janvier 1939. Après avoir fui Madrid puis Barcelone, en proie à la montée du franquisme, Antonio Machado réussit à rejoindre Cerbère avec sa mère et son frère José. Le lendemain, ils prennent le train pour Collioure. Ce sera son dernier voyage. Il meurt le 22 février. Illustre figure de la littérature espagnole, il fut aussi un fervent défenseur de la République.
Au-délà de son destin de poète réisistant, ce sont les valeurs qu'il portait qui ont mobilisé anonymes et descendants de Républicains espagnols. "A travers Antonio Machado, c'est toute la souffrance de l'exil et de fin de la guerre civile que l'on commémore, témoigne l'une d'entre eux. C'est pour ces 500.000 Espagnols qui ont franchi la frontière en même temps que lui et dans des conditions souvent bien pires."
Ce voyage sur les pas de l'écrivain est la première manifestation d'une série de commémorations organisées en mémoire des 80 ans de la Retirade.
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