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Georges Moustaki est mort

Agé de 79 ans, le chanteur s'est éteint ce jeudi matin à Nice, où il résidait depuis plusieurs mois. De son vrai nom Giuseppe Mustacchi, il était né à Alexandrie de parents juifs grecs, s'était installé à Paris dans les années 50 - c'est là qu'il rencontre Brassens et choisit son prénom. Il a écrit quelque 300 chansons pour les plus grands interprètes : Piaf, Montand, Barbara, Reggiani... avant de les chanter lui-même.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (SIPA)

Il venait de fêter ses 79 ans, le 3 mai dernier. Sans plus vraiment y croire... Atteint d'une maladie incurable aux bronches, il se savait condamné. D'ailleurs, il ne pouvait plus chanter - il avait quitté la scène en janvier 2009, après un concert à Barcelone qu'il n'avait pas pu terminer...

Georges Moustaki est mort ce jeudi à Nice, où il se reposait depuis quelques mois - pour fuir la pollution et le froid parisien. Dans un ultime entretien, donné à Nice matin en février dernier, il disait regretter "de ne pas chanter dans sa salle de bains. Chanter en public, non. J'ai fait le tour. Le tour du monde et le tour des salles, petites ou grandes"

Nice donc. Pas loin de la Méditerranée, qu'il aura parcourue de long en large toute sa vie. Né Giuseppe Mustacchi à Alexandrie en 1934, de parents juifs grecs immigrés - "Je parle mal le grec. Mes parents sont nés en Egypte. Pour moi et mes soeurs, le culte du français a vite occulté le grec, qui était la langue de l'exil " -, il devient Georges en hommage à Brassens, qu'il découvre à son arrivée à Paris en 1951.

300 chansons

Georges Moustaki laisse derrière lui quelques 300 chansons - Milord , écrité pour Edith Piaf dont il fut l'amant, Ma liberté, Ma solitude  pour Serge Reggiani, La Dame Brune  pour Barbara - interprétées d'abord par les plus grands interprètes de l'époque, avant qu'il ne les chante lui-même.

Le métèque  est un immense succès. Composée après mai 68, "il y avait un esprit de contestation, de valorisation de la différence, une mélodie charmante et une adéquation avec mon personnage" , analysait-il. C'est en tout cas la chanson qui le fait passer de l'ombre à la lumière, et lui permet de se produite, en vedette, à Bobino, début 1970. Il parcourt ensuite le monde, au-delà de la Méditerranée, et n'arrêtera pas.

 

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