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Frank Alamo, le chanteur de "Ma biche" est mort

Le chanteur des années yéyé est décédé jeudi à Paris. Frank Alamo aurait eu 71 ans vendredi. Il souffrait d'une sclérose.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Maxppp)

Frank Alamo, l'interprète de "Ma biche" et de "Da Doo Ron Ron" est mort ce jeudi des suites d'une sclérose
latérale amyotrophique, plus connue sous le nom de maladie de Charcot. "Il était en soins
palliatifs après un long combat contre sa maladie. Depuis quelques jours,
il ne s'exprimait que par clignements d'yeux. Il voulait absolument atteindre
son 71e anniversaire, que l'on devait fêter demain vendredi"
, a déclaré le
producteur de ma tournée "Age tendre et têtes de bois"  (tournée à laquelle Frank Alamo avait participé).

Début de carrière : chanter
en cachette

Frank Alamo est né le 12
octobre 1941 à Paris. Son vrai nom : Jean-François Grandin. Il débute le
chant en tant que soliste des "Petits chanteurs à la croix de bois" mais ses parents veulent qu'il travaille dans l'industrie. Il fait donc une
école de commerce et quatre ans de droit. Et il chante en cachette. Le soir,
alors qu'il est étudiant, il se rend "dans une boîte de nuit du boulevard
du Montparnasse"
écrit son site internet. Il a tellement "de
succès que de nombreux artistes vedettes de l'époque qui viennent voir le
phénomène : Sacha Distel et Henri Salvador"
.

Eddie Barclay le remarque en
1962 à Val d'Isère, mais il refuse le contrat. L'année suivante, une nouvelle
chance se présente, il la saisit. Au bout de quelques mois il enregistre le
plus gros tube de sa carrière : "biche ô ma biche".

Numéro 1 jusqu'au Brésil

A cette époque, Frank Alamo doit
rivaliser avec Johnny Hallyday, Eddy Mitchell ou encore Richard Anthony. Il
sort notamment la version anglaise d'un tube de Claude François "If I had
a hammer".

Grâce à "Biche ô ma
biche", Frank Alamo se classe rapidement numéro 1 des ventes en France,
en Suisse, en Belgique et au Canada. Le titre est même premier au Brésil.
C'est une adaptation de la chanson américaine de 1961 "Sweets for my
sweet", écrit par deux vedettes du
show-business américains des années 60, Mort Schuman et
Doc Pomus (auteur notamment de "Save the last dance for me").

Les autres tubes

Outre son titre phare "biche
ô ma biche", Frank Alamo, qui a été envoyé par ses parents à Londres pour
apprendre l'anglais quand il était jeune, interprète des reprises. "If I
had a hammer" pour concurrencer Claude Français et "si j'avais un
marteau" ; une reprise des Crystals, "Da do ron ron" et
une adaptation en français du tube des Beatles "I want to hold your hand",
transformée en "je veux prendre ta main".

Touché par la maladie

En 1969, il interrompt sa carrière dans la chanson, à la
demande de sa fiancée. Il devient photographe publicitaire pour la mode. C'est dans les années 1990 qu'il revient à la musique. Il participe à
la tournée "Age tendre et tête de bois".

Début 2000, il découvre qu'il est atteint d'une sclérose
latérale amyotrophique. Il se confie sur sa
maladie dans la presse
. En 2009, il raconte au
magazine France Dimanche  : "(Le médecin) m'a dit que j'en
avais pour cinq ou six ans"
. Plus récemment, dans les colonnes d'Ici
Paris
, le chanteur avouait "je constate que je décline. Pourtant, je ne
suis pas malade ! Tout marche ! Sauf les muscles"
.  Il
explique qu'il luttera "jusqu'au bout, pour vivre le plus longtemps
possible"
.

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