France Info: Soirée Spéciale aux Nuits Sonores
Laurent Garnier, le vétéran des platines, Busy P. alias Pedro
Winter (patron de Headbanger Record, label de Justice, et ancien manager de
Daft Punk), et Vincent Carry, directeur et co-fondateur des Nuits Sonores. Tous les trois ont accepté cette discussion à bâtons rompus sur l'aventure des musiques électro ( "Depuis
dix ans, tout a changé " dixit Garnier), leurs premiers souvenirs de
ce festival urbain (première venue en 2005 pour Laurent Garnier, en 2010 pour
Pedro Winter – qui relate ici tout l'épisode) et
l'évolution de ce courant dans la dernière décennie.
Les Nuits Sonores: l'aventure
De la
difficulté de créer, en 2003, un festival électronique en plein cœur de ville :
une double-peine à l'époque où les autorités rechignent à faire de la place à
cette musique, évoquée uniquement à l'époque au travers de fait-divers et
d'échos de rave-party malheureuses. Lyon, en particulier, n'était pas le plus
propice des terrains pour démarrer l'aventure. " Faire la fête là-bas,
c'était finir au trou ! " évoque sobrement Laurent Garnier. Vincent
Carry, lui se rappelle de débuts laborieux. Aujourd'hui, le festival a même
intégré un laboratoire de réflexion: une série de conférence sur l'avenir des
festivals européens de musique actuelle.
Les Nuits Sonores: souvenirs
Lancer
Busy P ou Laurent Garnier sur leurs premiers souvenirs aux Nuits Sonores, c'est
assister à un échanges de regards complices et goguenards entre ces trois
acolytes : s'ils n'y ont pas bu que des boissons gazeuzes, ces deux-là (
avec Vincent Carry) ont eu aussi de belles émotions devant ET derrière la
scène. Le tout premier set de l'ami Garnier, dans le décor des Salins du Midi
en 2005, lui glisse encore des étoiles dans les yeux....
La techno est un combat
Pas facile
de mener le combat: pourtant, dix ans après la toute première édition des Nuits
Sonores ( dont la page d'accueil existe toujours là ), le festival a
trouvé sa voie en dehors des sentiers battus médiatiques, passant d'un peu plus
de 15000 visiteurs en 2003, à plus de 80 000 l'année dernière.En
parrallèle, les musiques électroniques ont fait le même parcours, et a surtout
permis aux lartistes français de s'exporter, très tôt, comme des petits pains.
Les musiques électroniques à travers les âges
Fort de sa
réputation, les Nuits Sonores attirent désormais la crème de la musique
électronique...et même ses pionniers. Jean-Michel Jarre (lyonnais d'origine)
furetait déjà l'année dernière dans le public de la soirée d'inauguration. On
le retrouve cette année en invité spécial : son célèbre
" Oxygène " de 1976 est revisité par la jeune génération. Pour
autant, est ce que la musique électronique est plus sensible que les autres au
coup de vieux ? Pas vraiment, pour Laurent Garnier...à condition de rester
vigilant.
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