"Factory Communications 1978-92" : un coffret spécial pour une épopée fantastique
Le mythique label anglais Factory Records possède une histoire qui va bien au-delà de ses groupes entrés dans la légende. "Factory Communications 1978-92", disponible vendredi, est une somme qui présente les morceaux les plus connus mais aussi les plus fous jamais sortis sous cette bannière mancunienne.
Rarement un label n'aura colporté autant de gloire et de rumeurs en tout genre. En 1978, une bande de passionnés, dont un certain Tony Wilson, décident de placer Manchester sur la carte musicale anglaise et mondiale. En décembre de la même année, Factory Communications est née, et le premier single aussi : Digital par un tout jeune groupe, Joy Division.
Deux ans plus tard, le graphiste attitré du label, Peter Saville, signe son chef d'oeuvre, la pochette du disque Unknown Pleasures, le premier du groupe mancunien. Tout en ondes, rapidement devenue culte, elle illustre à merveille la volonté d'épure et de minimalisme, signature de Factory.
Le coffret de huit vinyles retrace cette épopée magnifique, la naissance de New Order après le suicide de Ian Curtis, le son de l'Haçienda, mythique discothèque mancunienne, théâtre d'excès et d'inventions... On y entend d'autres groupes majeurs, Cabaret Voltaire, The Durutti Column, les Happy Mondays ou A Certain Ratio.
On y sent vivre Manchester et ses multiples réinventions, comme ce projet mené par Bernard Sumner, chanteur de New Order, et Johnny Marr, guitariste des Smiths, le groupe Electronic. Aucune volonté d'exhaustivité mais une aventure courte, intense, compilée par le journaliste anglais Jon Savage. Aventure conclue en 1992, alors que Manchester allait prendre avec Oasis une autre ampleur sur la scène internationale. Dernière sortie pour Factory Records en novembre 1992, ultime pied de nez avec la folie des Happy Mondays et leur single Sunshine and Love.
Factory Communications 1978-92, coffret de 8 vinyles (Warner Music). Disponible vendredi 29 novembre (125 euros).
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