Euro 2016 : les 8 hymnes officiels et officieux qui vont rythmer vos soirées
Roulement de tambours. L'Euro 2016 se déroule en France. David Guetta, le DJ français le plus connu de la planète signe donc l'hymne officiel. Avec la voix autotunée de Zara Larsson au micro, qui chante.... en anglais. Résultat, un truc bien commercial et criard à souhaits dont on est incapable de décrypter les paroles. Encore moins de les retenir et de les chanter. Carton rouge ?
Alerte reprise. Skip The Use s'attaque à du lourd, avec "I Was Made For Loving You", la chanson disco des affreux de Kiss. Ca pourrait être drôle et audacieux. C'est une bête redite. Qui change vaguement deux trois mots pour coller au thème - "baby" et "girl" deviennent "team" (team = équipe). Cependant, ce qui a le plus fait couiner dans les chaumières ce sont les paroles en anglais pour un hymne français. Bon sang mais que fait l'Académie française ?
Avec cette parodie hilarante de Cabrel, les youtubeurs de Lollywood rebaptisés "Bleus Brothers" ont fait très fort. Leur "J'préfère te prévenir" qui reprend "Je l'aime à mourir" fait un tel carton (3,5 millions de vues en quatre jours) qu'elle est en passe de devenir l'hymne officieux de la compétition. Il y a de quoi. Des millions de Français et de Françaises vont s'y reconnaître. "Entre nous tout va bien mais voilà qu'aujourd'hui, on est le 10 juin et l'Euro, c'est parti. J'préfère te prévenir. Tu vas sûrement te dire 'C'est qu'un match, ça va', mais remballe ton sourire, car l'Euro dure un mois. On va plus sortir, on va plus sortir, j'préfère te prévenir" (...) Ne me prends pas la tête quand j'serai devant les Bleus, regarde sur internet les règles du hors-jeu, pour pas qu'je soupire, J'préfère te prévenir..." Irrésistible. Et pas inutile pour désamorçer les tensions qui ne vont pas manquer de sévir en couple durant un mois.
Un hymne de pop-rock truffé de références à l'histoire du foot gallois par les Manic Street Preachers, figures du rock outre-Manche depuis trente ans.
Ils se sont baptisés les Four Lions parce qu'ils se sont mis à quatre pour composer cet hymne efficace et dansant : Shaun Ryder des Happy Mondays, le dj et producteur Paul Oakenfold, le producteur de drum'n'bass Goldie et Kermit de Black Grape. "We're England til we die, until we die, until we die", chantent-ils. Dans le clip on peut apercevoir Irvine Welsh, l'auteur culte du roman "Trainspotting" et Bez, l'homme aux maracas des Happy Mondays. Un hymne galvanisant au refrain simplissime facile à brailler à tue-tête même après plusieurs pintes de bière : est ce que ce n'est pas la définition parfaite de l'hymne de supporters de foot ?
L'Euro 2016 aurait pu nous faire découvrir quelques pépites musicales. Las. Même pas en rêve. Les chansons guerrières pleines de testostérone pour se donner du courage font semble-t-il les meilleurs hymnes. Celui-ci ne déroge pas à la règle. "And Now We're on our way, down the Champs Elysées/The Euros gonna hear the Irish roar !". Gaffe donc, les Irlandais débarquent sur les champs et on va dérouiller. Musicalement, c'est surtout les oreilles qui dégustent.
Tant qu'à faire, on préfère encore un bon refrain de folk irlandais. Avec un faux Christ capable de faire "des miracles" dans les buts. Mais il faut bien se rendre à l'évidence : cette bluette pleine de bons sentiments au pouls à zéro n'a aucune chance dans les stades. Les joueurs risqueraient de s'assoupir à force de courir au ralenti.
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