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The Prodigy en 8 déflagrations sonores incontournables

Keith Flint, devenu le visage de The Prodigy après en avoir été le danseur, est mort lundi à l'âge de 49 ans. Avec sa crête en forme de cornes et ses mimiques diaboliques, le chanteur du groupe de techno-breakbeat servait à la fois d'aimant et de repoussoir. Doté d'une énergie démentielle qui faisait aussi l'attrait de leurs shows furibards, il a contribué à hisser le groupe au plus haut. R.I.P.
Article rédigé par Laure Narlian
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Keith Flint de The Prodigy sur scène en 2011.
 (Iliya Pitalev / Sputnik / AFP)
1.
"Firestarter" (1996)
Premier single de l'album "The Fat of The Land", leur troisième, sorti en 1997, ce titre dévastateur, qui contient notamment un sample de guitare extrait de "S.O.S." des Breeders, reste le plus gros hit international de The Prodigy. Il est aussi celui par lequel Keith Flint fait son entrée fracassante en tant que chanteur, lui qui n'était jusque là que danseur. Troquant ses cheveux longs de raveur des débuts pour un look maléfique avec yeux ourlés de noir et crête de cheveux teintes, il effraie les parents et ravit la jeunesse. Le clip a été filmé dans un tunnel du métro londonien, à Aldwych.
2.
"Breathe" (1996)
Et de deux ! Second single parti en éclaireur quelques mois avant la sortie de "The Fat Of The Land", cette démonstration de puissance diabolique dans lequel Keith Flint évoque les troubles psychologiques et calque son phrasé sur un John Lydon époque Sex Pistols, devient le second titre de cet album à accrocher le top des charts en Angleterre et ailleurs. Dans le clip, Keith Flint et Maxim jouent à nous faire peur dans un immeuble en ruines, alors que crocodiles et autres cafards représentent différentes phobies.

3.
Smack My Bitch Up (Live Rock am Ring 2009)

Troisième et dernier single de "The Fat of The Land", "Smack My Bitch Up" est considérée comme une des chansons les plus controversées de tous les temps. Les paroles "smack my bitch up" (tape ma salope) sont extraites du morceau "Give The Drummer Some" des rappeurs new yorkais Ultra Magnetic Mc's (chantées par Kool Keith).

Elles avaient été dénoncées aussitôt par plusieurs organisations féministes qui l'accusaient d'encourager la violence. Filmé en caméra subjective, le clip original (et non pas le Live ci-dessous), qui montrait plusieurs scènes de violence, de prise de drogue et de sexe, a été banni de nombreux médias internationaux.

Ce titre "condense non seulement le son électrique euphorique mais aussi les gros beats et la basse", avait déclaré Keith Flint au fanzine Repeat dans l'un de ses derniers entretiens, publié récemment. "Nous l'avons toujours joué depuis que nous l'avons composé, je dirais donc que c'est vraiment le morceau qui représente le mieux" l'identité du groupe, avait-il ajouté.

4.
"Voodoo People" (1994)
"Voodoo People" est extrait de "Music for the Jilted Generation", second album de The Prodigy paru en 1994, un album qui répondait à la loi interdisant les rave party, votée en 1994 par le Parlement britannique. Le clip original, tourné à Sainte Lucie durant une cérémonie vaudou, avait dû être censuré en partie. Ce qu'il en reste est néanmoins troublant, à la lisière du film d'horreur.
5.
"Poison" (1995)

"Poison", dernier single du second album "Music For the Jilted Generation", est chanté par Maxim Reality. Car à l'époque, Keith Flint n'est encore que danseur au sein de The Prodigy. Il prendra le micro et ne deviendra le visage du groupe qu'en 1996, avec "Firestarter". Dans le clip de "Poison", filmé dans un sous-sol, on le voit notamment danser couvert de boue.

6.
"Out of Space" (1992)

Extrait du premier album de The Prodigy "Experience", ce titre rave plutôt joyeux est l'un des plus populaires du groupe à ses débuts. Les samples vocaux (du rappeur Kool Keith des Ultra Magnetic Mc's et du reggaeman Max Roméo) tiennent lieu de chanteur. Dans le clip coloré, plus drôle que l'imagerie ultérieure du groupe, Keith Flint, qui n'est pas encore passé derrière le micro, danse dans un champ pris d'assaut par les ravers, en combinaison blanche avec un masque et des lunettes géantes, entre des images d'autruches...

7.
"Omen" (2009)
"Omen", le hit de l'album "Invaders Must Die" paru en 2009, est une nouvelle déflagration furibarde très techno. Le clip est un mélange d'extraits de concerts et d'images d'une gamine au regard impénétrable, qui pourrait être Mercredi dans La Famille Addams, jouant d'une sorte de mini xylophone-carillon.
8.
"Ibiza" (2015)
Dans cette chanson extraite de l'album "The Day is my enemy" paru en mars 2015, The Prodigy montre qu'il n'a rien perdu de sa furie. Le groupe invite James Williamson, la langue bien pendue du duo Sleaford Mods, pour se livrer à une critique féroce de la vogue des Dj's superstar. Il s'agit d'une "attaque de ces putains de jokeys décervelés qui débarquent (à Ibiza) en jets, sortent une clé USB de leurs poches, la branchent et lèvent leurs bras en l'air sur un mix pré-programmé", expliquait Liam Howlett, fondateur, producteur et compositeur du groupe, à sa sortie.

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