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Rave parties : bientôt des médiateurs dans chaque département

Des médiateurs vont être désignés dans chaque département pour favoriser le dialogue entre les autorités et les organisateurs de rassemblements festifs autour de la musique électronique (rave parties, teknival...), selon un document interministériel accueilli favorablement par le milieu techno.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Teknival à Dreux en mai 2008
 (Pele Gwendal / Sipa)
Freeform, l'association de "défense de la culture free party" qui publie en ligne cette "instruction interministérielle", s'est félicitée de ce document, jugé "très positif et respectueux".

Le document conjoint du ministère de l'Intérieur et du ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports envoyé notamment aux préfets de régions et de départements, demande que les désignations de médiateurs "Free party" soient faites avant le 3 avril. Leur "rôle sera à la fois d'être le premier contact pour des jeunes à l'initiative d'un évènement mais aussi de créer en amont un réseau de partenaires pouvant accompagner les organisateurs dans leurs démarches", indique le texte.

Il souligne également que "les rassemblements festifs à caractère musical organisés par les jeunes représentent une partie importante de leur vie culturelle".

"Une nouvelle philosophie"

"Depuis 20 ans, notre mouvement avait pour interlocuteurs des gendarmes, des policiers ou les services des préfectures. C'est donc une nouvelle philosophie dans l'action de l'État envers les +free+ qui est annoncée", a indiqué l'association Freeform sur sa page Facebook, se réjouissant qu'on "n'aborde plus les +free+ uniquement par le côté répression".

"Reste à voir comment ça se déroulera sur le terrain", ajoute toutefois Freeform, précisant aussi que le texte est encore "largement insuffisant par rapport aux objectifs", citant l'augmentation du seuil de déclaration en préfecture à 1.500 personnes et l'arrêt des saisies de matériel.

Le mouvement des "free parties" est né en Angleterre en 1986 puis s'est exporté en France. Plusieurs décès et la multiplication de poursuites et de saisies de matériel ont conduit les organisateurs à officialiser, dans une certaine mesure, ces événements qui peuvent rassembler jusqu'à 100.000 personnes.

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