Polémique autour de l'annulation de l'Amne'Zik Open Air Festival au Luc-en-Provence
C'est la déception et l'incompréhension pour les jeunes organisateurs de l'Amne'Zik Open Air Festival. L'évènement qui devait se dérouler dans deux semaines sur un terrain de la commune du Luc-en-Provence a été annulé. Le maire frontiste de la commune invoque des raisons de sécurité, notamment un risque d'incendie dans cette zone du Var, particulièrement fragile lors des fortes chaleurs. Pourtant, le festival avait réussi sa première édition les 26 et 27 juillet dernier, en plein été, toujours dans le Var, à Brignolles, en attirant plusieurs milliers de clubbers. Les oreilles des 1000 spectateurs avaient pu profiter des 65 kwatt du monstrueux soundsystem installé en plein air, sur un dancefloor de plus de 25.000 m2. Si la soirée s'est déroulée sans problèmes, les nuisances sonores pour le voisinage ont eu raison d'une nouvelle édition sur le même site. Pour cette deuxième année, c'est Luc-en-Provence qui devait accueillir ce festival de musique techno préparé par son président et fondateur, Anthony Lasagna. Un accord de principe avait été donné pour son organisation dès le mois de février 2014 par l'ancienne municipalité de gauche. Le lieu choisi était le circuit automobile du Var. Après les municipales, le maire FN, Philippe de La Grange, fraîchement élu émet dès le 25 juin 2014 un avis défavorable au projet. Oubliée déjà la polémique concernant sa première décision après son élection : augmenter son propre salaire de 15% ! Bref, le maire FN s'oppose à cette soirée qui selon lui poserait problème : stationnement, nuisances sonores, consommation potentielle d'alcool et de stupéfiants et surtout risques d'incendies en période estivale. Dans un communiqué de presse, il se défend de vouloir interdire la musique techno "j'ai inévitablement émis un avis défavorable à l'organisation de cet événement dans le seul intérêt de protéger les personnes et de sauvegarder l'environnement.
Un retournement de situation qui révolte les organisateurs
Des motivations qui révoltent, Anthony Lasagna. Le jeune organisateur voit en ce retournement de situation "la réalité politique du Front National, à savoir abolir les expressions artistiques alternatives et empêcher toute initiative originale à destination de la jeunesse". A deux semaines de l'évènement, le jeune organisateur se retrouve le "bec dans l'eau", sans aucune solution de replis. 40 Dj' programmés sont annulés, 150.000 euros investis partent en fumée, son spectacle interdit et plus aucun lieu d'accueil dans la région.
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