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Nuits Sonores et le pari gagné de la parité : les femmes marquantes de l'édition 2018

Cette année le festival des musiques électros (et autres) de Lyon a fait un pas supplémentaire vers une meilleure représentation féminine. Notamment dans la sélection de jour à La Sucrière, où les femmes étaient aussi nombreuses que les hommes. C’est suffisamment rare lors d'un festival pour le signaler. Coup de projecteur sur cinq d'entre elles qui ont marqué cette édition 2018.
Article rédigé par Olivier Flandin
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Marion Bornaz)
  • Jennifer Cardini 

En 15 ans de carrière, Jennifer Cardini  s'est imposée comme l'une des cheffes de file de la musique électro en France. C'était donc un choix très symbolique de lui confier les clés du premier des "Day with..." 2018. Pari réussi. Cette première journée a donné le ton du festival au rythme d'un DJ set très énergisant et sophistiqué tandis que Skateabard, rigolard, lançait sa disco norvégienne à coup de vinyles colorés sur l'esplanade très réchauffée de la Sucrière. 
  (Laurie Diaz)
  • Paula Temple
C'est l'autre femme, avec Jennifer Cardini à s'être directement impliquée dans la programmation des jours, particulièrement riches cette année sur les bords de Saône.Toutes ses invitées ce jour-là sont des femmes ( à une exception près). On a particulièrement apprécié son sourire, sa générosité et la programmation intimiste de la salle du Sucre avec une Moor Mother encore plus dérangeante que prévu et une éblouissante Aïsha Devi.
  (Gaêtan Clément)
  • Aïsha Devi

C'est une des très belles surprises de cette édition. Aïsha Devi arrive sur scène drapée d'un kimono noir et très vite on tombe sous le charme de sa voix cristalline et de ses chants tribaux, mêlés à d'assourdissantes saillies électroniques aux basses très profondes. Un captivant voyage hypnotique sous fond d'images vidéos de guerre, d'images sous-marines et de ballades urbaines fantasmagoriques. Un spectacle d'une grande force et d'une belle inspiration : " Les fantômes étaient avec nous aujourd'hui... c'était magique !", glisse-t-elle dans un sourire avant de quitter la scène. On en redemande...
  • Karen Gwyer

Elle aussi a su offrir un intéressant moment de répit aux déferlements de décibels dans le cadre intimiste du Sucre. Et comme Aïsa Devi, l'américaine est du genre à travailler sans relâche ses effets analogiques pour trouver le bon son et  l'ambiance sonore la plus adaptée. De la recherche en direct naissent de réels moments de grâce et d'intelligence. Une jolie tempête de moments (presque) calmes.
  (Gaetan Clément)
  • Chloé

Là on triche un peu car la productrice française jouait dans la cadre industriel des anciennes usines Fagor Brandt. Et la parité n'est pas encore respectée lors des Nuits même si les organisateurs s'améliorent d'année en année. On a tout de même décidé de mettre en avant cette artiste dont l'album "Endless Revisions" a été classé parmi les meilleurs de l'année 2017 par la BBC. Elle a su embarquer le public de l'immense Hall 1 avec beaucoup de force et de finesse dans un décor de cubes blancs, comme des morceaux de glace polaire, qui n'avaient que peu de chance de résister à la chaleur de ce magnifique début de soirée.
  (Gaetan Clément)
L'aventure féminine de Nuits Sonores se poursuivra sans aucun doute l'année prochaine. Les dates sont déjà connues : du 29 mai au 2 juin 2019.

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