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Le parrain de la house music Frankie Knuckles est mort
Les amateurs de house music sont en deuil : Frankie Knuckles est mort lundi. Agé de 59 ans, il a succombé, semble-t-il, aux complications d'un diabète. Deux jours plus tôt, il était encore aux platines du Ministry of Sound à Londres.
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Légende de Chicago, né à New York
Légende de la house de Chicago qu'il a contribué à lancer au début des années 80, Frankie Knuckles était originaire du Bronx, à New York, où il avait vu le jour en 1955. Considéré comme "le Parrain de la house", il avait été nourri au jazz et avait commencé à faire le dj au tout début des années 70, alors qu'il était encore adolescent.
Proche de Larry Levan (du mythique Paradise Garage), il est recruté pour ouvrir le fameux club Warehouse de Chicago en 1977. Là, il étonne les danseurs de la Windy City en mixant des classiques disco-soul de façon innovante, notamment en leur ajoutant une dynamique à base de percussions (depuis une platine supplémentaire). Naissance de la House music
"Alors que le disco se mourrait, nous avons commencé à s'amuser avec les boîtes à rythmes et à retravailler des vieilles chansons pour garder l'attention de la foule, pour leur faire écouter les classiques d'une autre façon", déclarait-il à The Observer en 2007. D'autres dj et musiciens, dont Marshall Jefferson, Larry Heard et une demi-douzaine d'autres, s'emparent de ce style et le font avancer. La house music est née.
"Au départ, les gens de Chicago se référaient à cette nouvelle musique comme la "Warehouse Music" (du nom du club où Frankie Knuckles était le dj résident), car c'était dans ce club qu'ils l'avaient entendue la première fois", se souvenait-il dans le même article. "Et puis ils l'ont raccourcie en house music, qui est bientôt devenu un genre universellement reconnu. C'est la raison pour laquelle ils m'appellent le Parrain de la House", ajoutait-il.
En 1982, il monte son propre club, Le Power Plant, à Chicago, et entame, en parallèle au dj'ing, une carrière de producteur sur le label Trax. "Your Love", "Baby Wants to Ride", "You got the Love" sont quelques uns des hymnes house qu'il crée alors, et dont les danseurs de l'époque se souviennent avec des trémolos dans la voix. Il travaille aussi avec Marshall Jefferson et le chanteur Robert Owens (Fingers, Inc). Producteur et remixeur des stars
En 1986, le voilà de retour à New York où il monte Def Mix Productions avec David Morales, autre légende de la house. Ensemble, ils deviennent l'un des tandems de remixeurs les plus courus de l'époque : Michael Jackson, Chaka Khan, Diana Ross ou En Vogue, font appel à leurs services.
David Morales a réagt mardi sur Twitter à la mort de son "cher ami". "Je suis dévasté", écrit-il.
Sa mort a pris ses admirateurs par surprise : pas plus tard que samedi soir (29 mars), il était encore aux platines du Ministry of Sound de Londres, rapporte The Guardian.
En avril 2013, il mixait au Boiler Room de New York. Un excellent set d'une heure à réécouter les larmes aux yeux et les bras en l'air en sondant les cieux.
Légende de la house de Chicago qu'il a contribué à lancer au début des années 80, Frankie Knuckles était originaire du Bronx, à New York, où il avait vu le jour en 1955. Considéré comme "le Parrain de la house", il avait été nourri au jazz et avait commencé à faire le dj au tout début des années 70, alors qu'il était encore adolescent.
Proche de Larry Levan (du mythique Paradise Garage), il est recruté pour ouvrir le fameux club Warehouse de Chicago en 1977. Là, il étonne les danseurs de la Windy City en mixant des classiques disco-soul de façon innovante, notamment en leur ajoutant une dynamique à base de percussions (depuis une platine supplémentaire). Naissance de la House music
"Alors que le disco se mourrait, nous avons commencé à s'amuser avec les boîtes à rythmes et à retravailler des vieilles chansons pour garder l'attention de la foule, pour leur faire écouter les classiques d'une autre façon", déclarait-il à The Observer en 2007. D'autres dj et musiciens, dont Marshall Jefferson, Larry Heard et une demi-douzaine d'autres, s'emparent de ce style et le font avancer. La house music est née.
"Au départ, les gens de Chicago se référaient à cette nouvelle musique comme la "Warehouse Music" (du nom du club où Frankie Knuckles était le dj résident), car c'était dans ce club qu'ils l'avaient entendue la première fois", se souvenait-il dans le même article. "Et puis ils l'ont raccourcie en house music, qui est bientôt devenu un genre universellement reconnu. C'est la raison pour laquelle ils m'appellent le Parrain de la House", ajoutait-il.
En 1982, il monte son propre club, Le Power Plant, à Chicago, et entame, en parallèle au dj'ing, une carrière de producteur sur le label Trax. "Your Love", "Baby Wants to Ride", "You got the Love" sont quelques uns des hymnes house qu'il crée alors, et dont les danseurs de l'époque se souviennent avec des trémolos dans la voix. Il travaille aussi avec Marshall Jefferson et le chanteur Robert Owens (Fingers, Inc). Producteur et remixeur des stars
En 1986, le voilà de retour à New York où il monte Def Mix Productions avec David Morales, autre légende de la house. Ensemble, ils deviennent l'un des tandems de remixeurs les plus courus de l'époque : Michael Jackson, Chaka Khan, Diana Ross ou En Vogue, font appel à leurs services.
David Morales a réagt mardi sur Twitter à la mort de son "cher ami". "Je suis dévasté", écrit-il.
I am devastated to write that my dear friend Frankie Knuckles has passed away today. Can't write anymore than this at the moment. I'm sorry.
— David Morales (@DJDavidMorales) 1 Avril 2014
Signé chez Virgin en 1991, il sort alors son premier album, "Beyond the Mix", et accroche trois titres dans les charts : "The Whistle Song", "Rainfalls" et "Workout". Il avait depuis sorti un autre album "Welcome to the Real World' en 1995, et avait eu l'honneur d'obtenir en 2004, avec l'aval du sénateur Barack Obama, une journée à son nom célébrée à Chicago le 25 août.Sa mort a pris ses admirateurs par surprise : pas plus tard que samedi soir (29 mars), il était encore aux platines du Ministry of Sound de Londres, rapporte The Guardian.
En avril 2013, il mixait au Boiler Room de New York. Un excellent set d'une heure à réécouter les larmes aux yeux et les bras en l'air en sondant les cieux.
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