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Disclosure ont mis le feu à l'Olympia
Les jeunes frères Lawrence, qui n'en sont pas à leur premier concert dans la capitale, se produisaient jeudi 20 mars dans le saint des saint, l'Olympia, complet depuis des semaines pour l'occasion. Avec un show visuellement renouvelé, ils ont confirmé devant un public tout acquis à leur cause qu'ils sont actuellement la plus efficace machine à danser britannique.
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21h15. Dans un Olympia comble, bruyant et bouillonnant de phéromones où les moins de 25 ans dominent, les deux frangins débarquent sous les ovations. Et démarrent pied au plancher avec "F For You", dans sa version la plus récente, enregistrée avec Mary J Blige aux Etats-Unis, où leur album « Settle » sorti en juin dernier commence à faire du bruit.
Le light show et les projections annoncent clairement la couleur: ils ont changé depuis les concerts de l'an dernier (Pitchfork festival et Cigale notamment).
Pas le temps de reprendre son souffle puisqu'ils enchaînent avec l'énorme hit "When a Fire Starts to burn" et en mettent plein la vue côté lights en hissant haut le rouge et les flammes. Oui, il y a du changement, du taillé pour les stades qui déchire forcément à l'Olympia en soulignant la nature incendiaire de ce titre étiré ce soir façon extended mix. Durant 1h15, Guy et Howard Lawrence vont d'ailleurs donner l'impression de tenir les commandes d'un vaste club anglais plutôt que de jouer dans une salle de concert.
C'est à la fois la force et la faiblesse de leur show. La force parce que cette house-pop inspirée du UK Garage est tout simplement irrésistible sur des titres comme "Stimulation", "You & Me" "Grab her" ou le fantastique "White Noise", climax absolu du concert. C'est réjouissant, la salle (et nous avec) rugit de plaisir et danse comme un seul homme.
Sa faiblesse parce que Guy et Howard se font face, chacun installé sur une petite estrade au cœur de ses propres instruments et machines, et semblent peu communiquer - entre eux (certes, ils sont en osmose de naissance) et avec le public. On les dirait protégés de la fièvre de la foule par une vitre. Est-ce leur flegme britannique qui leur donne cette distance apparente ?
Pas une goutte de sueur ne perle de leur front bien peigné alors qu'ils s'activent sur leurs machines, leurs claviers, leur batterie électronique et leur basse. L'un est en chemise noire boutonnée jusqu'en haut, et l'autre en gilet beige sur un T-shirt blanc et pas un bouton ne sautera, pas une vilaine auréole ne se formera sous leurs bras. Les Disclosure demeureront impeccables et hyper concentrés jusqu'au bout alors qu'il suscitent orgasme sur orgasme dans la fosse, en nage.
Au micro, ils se fendent pourtant d'un "merci" en français, et semblent par moments sincèrement émus, voire légèrement surpris, mais le peu de mots qu'ils prononcent sont aussitôt couverts par les hurlements des fans en délire.
Le plus réjouissant à nos yeux, c’est que la house music opère grâce à eux un retour en force au cœur de la dance qu'apprécient les jeunes clubbers français. Et que le duo, malgré quelques baisses de régime, maintient la fièvre cinq étoiles jusqu'à l'ultime morceau du rappel, le fabuleux "Latch".
Là encore, alors que le public se tord de délices, le groupe prévient, sans affect, très pro : "C'est le dernier titre, on doit terminer ce concert pour aller au prochain show. J'espère que vous venez". Le prochain c'était à l'after, pour l'inauguration du Showcase tout beau tout neuf. Guy et Howard, à peine quarante ans à eux deux, étaient encore au turbin à 1h du matin.
Disclosure sont en concert le 22 mars à Lille, le 4 juillet au festival Beauregard à Hérouville Saint Clair, le 5 juillet au Main Square festival d'Arras et le 16 août aux Arènes de Beaucaire.
Le light show et les projections annoncent clairement la couleur: ils ont changé depuis les concerts de l'an dernier (Pitchfork festival et Cigale notamment).
Pas le temps de reprendre son souffle puisqu'ils enchaînent avec l'énorme hit "When a Fire Starts to burn" et en mettent plein la vue côté lights en hissant haut le rouge et les flammes. Oui, il y a du changement, du taillé pour les stades qui déchire forcément à l'Olympia en soulignant la nature incendiaire de ce titre étiré ce soir façon extended mix. Durant 1h15, Guy et Howard Lawrence vont d'ailleurs donner l'impression de tenir les commandes d'un vaste club anglais plutôt que de jouer dans une salle de concert.
C'est à la fois la force et la faiblesse de leur show. La force parce que cette house-pop inspirée du UK Garage est tout simplement irrésistible sur des titres comme "Stimulation", "You & Me" "Grab her" ou le fantastique "White Noise", climax absolu du concert. C'est réjouissant, la salle (et nous avec) rugit de plaisir et danse comme un seul homme.
Sa faiblesse parce que Guy et Howard se font face, chacun installé sur une petite estrade au cœur de ses propres instruments et machines, et semblent peu communiquer - entre eux (certes, ils sont en osmose de naissance) et avec le public. On les dirait protégés de la fièvre de la foule par une vitre. Est-ce leur flegme britannique qui leur donne cette distance apparente ?
Pas une goutte de sueur ne perle de leur front bien peigné alors qu'ils s'activent sur leurs machines, leurs claviers, leur batterie électronique et leur basse. L'un est en chemise noire boutonnée jusqu'en haut, et l'autre en gilet beige sur un T-shirt blanc et pas un bouton ne sautera, pas une vilaine auréole ne se formera sous leurs bras. Les Disclosure demeureront impeccables et hyper concentrés jusqu'au bout alors qu'il suscitent orgasme sur orgasme dans la fosse, en nage.
Au micro, ils se fendent pourtant d'un "merci" en français, et semblent par moments sincèrement émus, voire légèrement surpris, mais le peu de mots qu'ils prononcent sont aussitôt couverts par les hurlements des fans en délire.
Le plus réjouissant à nos yeux, c’est que la house music opère grâce à eux un retour en force au cœur de la dance qu'apprécient les jeunes clubbers français. Et que le duo, malgré quelques baisses de régime, maintient la fièvre cinq étoiles jusqu'à l'ultime morceau du rappel, le fabuleux "Latch".
Là encore, alors que le public se tord de délices, le groupe prévient, sans affect, très pro : "C'est le dernier titre, on doit terminer ce concert pour aller au prochain show. J'espère que vous venez". Le prochain c'était à l'after, pour l'inauguration du Showcase tout beau tout neuf. Guy et Howard, à peine quarante ans à eux deux, étaient encore au turbin à 1h du matin.
Disclosure sont en concert le 22 mars à Lille, le 4 juillet au festival Beauregard à Hérouville Saint Clair, le 5 juillet au Main Square festival d'Arras et le 16 août aux Arènes de Beaucaire.
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