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Dix ans de Nuits Sonores plein les yeux

10 ans de Nuits Sonores, 2000 artistes, 300 lieux investis dans Lyon et 80 000 personnes accueillies l'année dernière (contre un peu plus de 15 000 pour sa première édition en 2003) : un festival, c'est de la foi, beaucoup d'énergies, de belles rencontres, des mésaventures, une grande aventure. Vincent Carry, le directeur et co-fondateur du rendez-vous, a accepté pour nous de retracer ces dix années d'existence en images.
Article rédigé par franceinfo
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2003

Premières rencontres artistiques avec quelques personnalités déjantées. La première en regorge. Jimi Tenor , Panasonic ou Felix Kubin font partie des premiers artistes à fouler les scènes du festival

2004

Jamie Lidell , avec son pyjama de combat, retourne la Sucrière. Et laisse une empreinte indélébile dans la jeune histoire de Nuits sonores : un live mythique.

2005

Tony Wilson , fondateur de l'Hacienda et de Factory Records, est l'invité de Nuits sonores, dans le cadre de la Carte blanche à Manchester. Une rencontre essentielle puisque c'est grâce à ce personnage légendaire que j'ai voulu travailler dans la musique.

Le premier grand tournant de notre histoire. Il y a un avant et un après. Laurent Garnier découvre le festival avec ce set de clôture de l'édition 2005, aux Salins du Midi, et emmène le public dans un voyage musical euphorique qui s'achève en plein soleil à 8h30 du matin. Il sera désormais un invité permanent du festival, un parrain et un ami.

2006

Le Peuple de l'Herbe joue pour la première fois à Nuits sonores devant une foule compacte qui emplit la grande salle des Salins du Midi. L'ambiance est survoltée. Le groupe est crevé car encore en plein jetlag ! Mais il est gonflé à bloc et va tout donner aux quelques 6000 festivaliers présents.

2007

Avec UR c'est un morceau de la mythologie techno qui foule la scène des Subsistances, incroyablement scénographiée par nos architectes Laurent Graber et Antoine Trollat .

2008

Une édition marquée par la Carte blanche à Berlin. Où comment retrouver un peu de l'esprit de la capitale allemande sur le sites de Nuits sonores et en particulier dans la transformation de l'incroyable usine SLI, lieu principal de cette édition.

Laurent et Seb. Garnier et Agoria . Ou le premier back to back entre les deux monstres sacrés de la scène techno française. Entre nos deux parrains, nos deux amis. Tout ça en all night long à l'Usine SLI. Inoubliable.

2009

invité principal de la carte blanche à Londres, Gilles Peterson déroule à la piscine du Rhône sa science de la musique de tous les continents. Une grand moment de bonheur.

2010

Pedro en dino. J'avais demandé à pas mal d'artistes de venir jouer pour les enfants pour la première édition de Mini sonore. Tous avaient refusé par peur d'affronter le plus intraitable des publics. Tous sauf Pedro Winter, alias Busy P , qui avait hésité à se déguiser en frite géante avant de choisir ce magnifique costume de dinausaure. Ultra généreux et complice, il s'est mis tous les enfants dans la poche ! Et les images ont fait le tour du monde.

2011

Le Marché Gare. Un lieu époustouflant. Et un travail scénographie de haute volée, notamment symbolisé par l'installation de Superscript² , sous la direction rituelle et fidèle de nos architectes Laurent Graber et Antoine Trollat .

Medhi toujours heureux et souriant. Il était hyper fier de venir jouer à Nuits sonores. En quelques mois on l'a accueilli 6 fois entre Lyon et Toulouse. Mais le souvenir le plus extraordinaire que je garderai c'est ce ping-pong avec Brodinski au Marché Gare. Quelques mois plus tard on était tous foudroyés par sa disparition.

 

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