Devendra Banhart, la musique cousue main
Le retour, tout en délicatesse, d'un artiste majeur de la scène folk. Devendra Banhart a sorti vendredi 24 septembre son neuvième album, Ape In Pink Marble, un disque autour de la guitare, réalisé de façon artisanale comme toujours.
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Sur la scène folk alternative, ce n'est plus un inconnu depuis longtemps. Et pourtant, Devendra Banhart sait à chaque fois se faire oublier. A 35 ans, et plusieurs transformations physiques derrière lui, il sort un neuvième album fin et délicat, sans bruit, sans beaucoup de percussions, le tout composé notamment dans son jardin à Los Angeles, autour de la guitare et de la harpe japonaise.
Je suis conscient de l’état de la planète, et cela documente, à un certain degré, mon art
Chanteur, peintre et poète, l'art de Devendra Banhart est surréaliste, souvent, même si fatalement, et il y tient, infusé dans un contexte plus politique : "Sur certains titres, à ma façon, je chante ma perception du monde tel qu’il est aujourd’hui. Je suis conscient de l’état de la planète, et cela documente, à un certain degré, mon art", explique-t-il. Au fil des ans et des albums, le chanteur américano-vénézuélien perd ce côté poseur, barde et prophète qu'il a pu avoir. Plus que le personnage, c'est la musique, construite et apaisante, qui vaut le coup de s'attarder sur Devendra Banhart aujourd'hui.
Ape In Pink Marble, Devendra Banhart (Nonesuch Records). Album disponible.
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