De Barbara Hendricks à Catherine Ringer ou Jessye Norman : elles ont chanté des "Marseillaises" revisitées

La chanteuse Catherine Ringer a interprété, le 8 mars, une version différente de "La Marseillaise" lors de la cérémonie de scellement inscrivant l'interruption volontaire de grossesse dans la Constitution. Le chant révolutionnaire de Rouget de Lisle a souvent été revisité depuis sa création.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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La chanteuse Catherine Ringer chante "La Marseillaise", le 8 mars 2024, à Paris (GONZALO FUENTES / POOL / AFP)

De la version revisitée par Catherine Ringer, pour l'inscription de l'IVG dans la Constitution – elle a remplacé le "sang impur qui abreuve nos sillons" par l'hommage à l'entrée d'"une loi pure dans la Constitution" – à celle de la soprano afro-américaine Barbara Hendricks en passant par des interprétations plus fidèles, dont celle de Madonna, tour d'horizon des plus iconiques reprises de La Marseillaise.

Lors de cérémonies officielles

Parmi les plus notables, celle de la star internationale de l'opéra Jessye Norman en 1989, à l'occasion des fêtes commémoratives du bicentenaire de la Révolution française. Drapée dans une immense robe aux couleurs du drapeau tricolore, la cantatrice afro-américaine avait fait taire les critiques en livrant une prestation mémorable, suivie par près de 800 millions de spectateurs dans le monde. Une interprétation fidèle à l'œuvre originale.

Monument de la variété populaire française, Mireille Mathieu, qui au cours de sa longue carrière a entonné La Marseillaise à de nombreuses reprises, l'avait interprétée en grande pompe le 14 juillet 1989 avec la Garde républicaine.

Autre interprétation, plus récente, qui a marqué les esprits : celle de la soprano afro-américaine Barbara Hendricks en 2018, à l'occasion de l'entrée au Panthéon de Simone Veil. Devant une foule debout et accompagnée par le chœur de l'armée française, la cantatrice avait entonné les paroles de l'hymne national sous le regard du chef de l'État, Emmanuel Macron.

La version reggae de Gainsbourg

En 1979, Serge Gainsbourg composait sa version de l'hymne national Aux armes et cætera. Le titre a été enregistré en cinq jours en Jamaïque. Une réinterprétation sur un air de reggae qui a fait scandale auprès des militaires et des hommes politiques de droite, mais qui a rencontré le succès. Énième provocation d'un artiste habitué aux coups d'éclat, lui avait demandé un journaliste au moment de la sortie du titre ? "Je pense pas. Je pense que le reggae est une musique révolutionnaire, La Marseillaise est un chant révolutionnaire", avait-il répondu.

Un an plus tard, l'interprète de "Mistral gagnant", Renaud, l'interpellait indirectement dans la chanson "Où c'est que j'ai mis mon flingue" : "La Marseillaise, même en reggae, ça m'a toujours fait dégueuler".

L'hommage de Madonna

Près d'un mois après les attentats meurtriers qui ont visé Paris le 13 novembre 2015, la star américaine Madonna, en concert dans la capitale française, s'est mise à entonner l'hymne national. Voyant que La Marseillaise prenait dans la salle, l'interprète de Like a Virgin et Vogue a fait chanter le premier couplet et le refrain auprès des 20 000 spectateurs. La salle s'est levée pour l'entonner et l'ovationner.

Sur un air de jazz de Claude Bolling

Claude Bolling, grand nom du jazz et compositeur prolifique décédé en 2020, avait, lui aussi, livré sa version de La Marseillaise. Contrairement aux autres, il ne l'avait pas chantée, mais lui avait donné un côté jazzy : La Marseillaise in Swing.

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