David Bowie : un "extraterrestre" qui n'a "jamais voulu être défini"
Après l’annonce de la mort de David Bowie sur son compte Twitter officiel, France Info a sollicité les réactions de nombreuses personnalités ont réagi. De l'avis de tous, David Bowie était hors du commun.
Pour le journaliste et historien du rock Michka Assayas, "David Bowie était un extraterrestre dans le rock. C'est quelqu'un qui n'a jamais voulu être défini. " Selon le journaliste, le grand public a réellement découvert David Bowie avec son tube Let's dance en 1983. "David Bowie, c'est l'intelligence. Il réussissait à mettre ce qu'il faisait à distance de lui-même. "
A propos du côté mystérieux de l'artiste, Michka Assayas poursuit : "Il aimait provoquer. David Bowie a très vite compris qu'il devait créer une forme de mystique. Il mettait en scène ses apparitions. C'est le premier à avoir compris l'importance de l'image dans le rock. Le premier à avoir étudié la gestuelle, les lumières, à avoir tout chorégraphié. "
Philippe Manœuvre, critique musical, est "totalement fan et admiratif de David Bowie, c’était un créateur de marionnettes. Il a endossé les personnages qu’il s’était créé. Depuis 1971, il est au sommet absolu. C’est la disparition d’un créateur légitime incroyable. "
L'acteur
En 1983, David Bowie présentait deux films au festival de Cannes : Les Prédateurs et Furyo . Gilles Jacob était alors le délégué général du festival. Il se souvient d'un artiste au charisme impressionnant. "J'ai le souvenir de quelqu'un d'extraordinairement gracieux, aérien, extraordinairement élégant. C'était quelqu'un qui marquait. Je le compare un peu à l'ange de Cocteau, moitié homme, moitié divinité. "
"C'était un acteur qui avait une présence énorme. " Au cinéma, "il y avait la double facette du personnage. C'est quelqu'un qui avait envie de faire du cinéma, mais qui n'en a pas fait autant qu'il aurait dû. Il aurait pu jouer de grands rôles, " estime Gilles Jacob, ancien président du Festival de Cannes.
En avance sur son temps
Photographe de David Bowie de 1976 à 2004, Philippe Auliac décrit un homme "charmant, cultivé, intelligent et très attentionné hors scène. " "Il était toujours logique avec lui-même mais en avance. En 1977, il y a la nouvelle vague, l'ancienne vague et David Bowie. Il était dans le contrôle permanent de l'image. Mais ce n'était pas calculé, c'était inné. "
Un avis partagé par Gilles Jacob : "C'est quelqu'un qui a été en avance sur tout. En musique, en comportement, en habit, en cinéma. " L'ancien président du Festival de Cannes compare même David Bowie à André Courrèges : "Des gens sans arrêt à l'affut de la recherche et de la découverte. "
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