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<i>Comme si de rien n’était</i>...ou presque

Le troisième album de Carla Bruni sort aujourd’hui. Situation inédite dans l’histoire de la chanson française : c’est le premier disque d’une Première dame de France.
Article rédigé par franceinfo
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Sa maison de disque n’a pas voulu (pu ?) garder le secret plus longtemps, le troisième album de Carla Bruni sort aujourd’hui en France mais aussi en Belgique, en
Suisse, en Espagne, en Allemagne et en Italie.

Une sortie de disque comme si de rien n’était ? Pas vraiment.
Depuis des semaines, l’ancien mannequin fait la Une des journaux.
“Le voilà, le fameux album de Carla Bruni. L’objet de tous les désirs, interrogations, spéculations, rumeurs et fantasmes” écrit le Journal du dimanche dans sa dernière édition.
Le Figaro, lui, évoquait récemment “le disque le plus attendu qui se soit enregistré en France ces dernières décennies”.

_ Le suspense a été minutieusement entretenu pour éviter les fuites sur internet.
Début juin, des journalistes triés sur le volet ont fait des écoutes dans les bureaux de la maison de disque Naïve avec interdiction formelle de repartir avec l’opus et depuis mercredi dernier, l’album peut s’écouter gratuitement sur le site de la chanteuse.

Une sortie de disque digne d’un Prince ou d’une Madonna…à ceci près que toutes les royalties seront reversées à la Fondation de France et qu’ il n’y aura pas de concert tant que Nicolas Sarkozy sera à l’Elysée.
Des limites imposées à l’artiste par son statut de Première dame de France.
Carla Bruni, qui a choisi de ne pas utiliser son nom de femme mariée sur la pochette, revendique pourtant son indépendance.
_ Invitée au G8 au Japon, elle est restée à Paris pour assurer la promotion de son disque. Mercredi sur France Inter, elle soulignait : “On est en 2008, bien souvent les femmes, même en se mariant, et même avec quelqu'un qui a des fonctions aussi importantes que celles de mon mari, gardent leur métier”.

Carla Bruni a signé presque toutes les paroles de son album, des textes souvent intimistes qui parlent d’amour.
_ On se souvient que sa chanson d’amour intitulée “tu es ma came” avait provoqué des remous jusqu’en Colombie. Le chef de la diplomatie de Bogota avait peu goûté les paroles : “tu es ma came : plus mortel que l’héroïne afghane/ plus dangereux que la blanche colombienne”.

_ Les ventes du 3ème album de Carla Bruni ne manqueront pas, elles-aussi, d’être (sur)interprétées. Succès foudroyant ou un échec retentissant, ce ne sera sans doute pas comme si de rien n’était.

Sandy Dauphin, avec agences

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