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Clip polémique : le groupe Justice s'explique

Depuis deux semaines, la nouvelle vidéo étrange et violente du duo électro français déchaßne le web, et les sphÚres culturelles et médiatiques. Oeuvre d'art virtuose pour certains, vision caricaturale et anxiogÚne de la banlieue pour d'autres...Le groupe a publié hier un communiqué de presse.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France ©REUTERS/ Michael Dadler)

Longue de six minutes et des poussiÚres, la vidéo du bien-nommé morceau "Stress", de Justice, montre (pour résumer) des jeunes de banlieue à cagoule, presque tous blacks ou beurs, agresser des gens gratuitement dans la capitale, un agent de police, et dégrader du matériel public.
_ Visibles depuis plus de quinze jours sur internet, ces images dont on ne peut nier la forte valeur visuelle et symbolique se sont répandues comme une traßnée de poudre, et suscité un nombre impressionnant de réactions via les forums. Réalisé par Romain Gavras (Kourtrajmé), le clip a été vu plus de 1,21 million de fois.

Attendues, les premiÚres explications du groupe ont été publiées hier, sous la forme d'un communiqué de presse. "Nous étions conscients que le clip était sujet à controverse. Nous n'imaginions pas un instant que le débat irait si loin, que nous nous
retrouverions à devoir nous justifier sur des sujets aussi graves", ont déclaré
les deux musiciens Gaspard Augé, 28 ans, et Xavier de Rosnay, 25 ans.
_ "Ce film n'a jamais été envisagé comme une stigmatisation de la banlieue, comme une incitation à la violence ou, surtout, comme un moyen larvé de véhiculer un message raciste" ont ajouté les musiciens.

Et c'est prĂ©cisĂ©ment, au-delĂ  de la qualitĂ© artistique de la vidĂ©o, son "message" et son intention qui posent question. Beaucoup de choses ont Ă©tĂ© dites, souvent contradictoires. D'aucuns y voient une stigmatisation honteuse de la banlieue aux relents fascisants, d'autres une oeuvre "coup de poing" Ă  mĂȘme de mettre en avant la tentation de violence chez les jeunes. Le clip, plus ou moins un remake de celui de "Come to daddy" de Aphex Twin, aurait Ă©tĂ© imaginĂ© comme un nouvel Orange mĂ©canique. Et si les intĂ©ressĂ©s ont niĂ© toute tentation mercantile, quoiqu'on en pense, on en parle.

Matteu Maestracci

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