Musique : les femmes jouent leur partition au concours des cheffes d’orchestre
L’une est polonaise, l’autre américaine. Elles font partie des rares femmes cheffes d’orchestre à travers le monde et s’affrontent dans le concours "La Maestra", qui se tient tous les deux ans à Paris. Dans leur pays, elles sont cheffes d’orchestre remplaçantes. Le concours pourrait changer les vies. "Ça peut potentiellement propulser nos carrières, et ça nous donnerait une visibilité à travers le monde", confie Deanna Tham.
Technique, interprétation et relation avec les musiciens
Au total, 14 candidates sont en compétition. Pour Martyna Zych, 26 ans, ce n’était qu’un rêve il y a quelques années. Aujourd’hui, la musicienne se sent enfin légitime pour diriger un grand orchestre. "Ce n’est pas par accident que je suis ici. Je ne suis pas juste restée dans mon lit à rêver, c’était un tel travail chaque jour", dit-elle. Diriger un orchestre revient à créer un personnage, jusqu’au choix de la tenue.
Les cheffes d’orchestre ont 25 minutes pour convaincre. Les candidates sont jugées sur leur technique, l’interprétation et leur relation avec les musiciens. À l’initiative du concours, la grande cheffe d’orchestre Claire Gibault, dont la carrière n’a pas été épargnée par le sexisme. "Mon désir, c’est que beaucoup de femmes se sentent légitimes de devenir cheffes d’orchestre et osent", explique-t-elle.
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