Lydia Jardon, musicienne des îles et d'ailleurs
Lydia Jardon fait partie des ces artistes qui en plus d’un immense talent musical ont aussi une personnalité entière, solaire. Cette pianiste aux origines catalanes et espagnoles ne se contente pas d’exceller dans sa discipline. Elle a pris et prend toujours des risques pour partager son art et une certaine idée de la musique.
En 2001, Lydia a créé son propre label discographique, Ar-Ré-Sé ("celles là" en breton) dont le catalogue, qui compte une vingtaine d'enregistrements, est centré autour de répertoires originaux ou inédits. Autre projet, tourné vers la transmission aux plus jeunes, la création en 2013 à Paris de Yaya, une école de piano franco-chinoise.
"S’engager totalement, quels que soit les risques" c’est la devise de Lydia Jardon.
Reportage : A. Delcourt / P. Grandouiller / R. Attal / E. Noiret
Célébrer les musiciennes de la Bretagne aux Antilles
Depuis 15 ans, Lydia Jardon organise "Musiciennes en Ouessant", un festival qui remet en lumière les partitions de compositrices oubliées ou jamais interprétées (Marie Jaëll, Louise Farrenc, Clara Schumann, Mel Bonis, Rebecca Clarke...).
Et puis un jour, à la faveur d’un récital donné en 2010 en Guadeloupe, elle décide de décliner l’idée sur cette île pour laquelle elle dit avoir eu un coup de cœur. "Musiciennes en Guadeloupe" a vu le jour en 2012 avec un objectif : mettre en valeur les compositrices de la Grande Caraïbe.
Cette année, la 4e édition du festival se tient du 9 au 15 mai avec une dizaine de concerts classiques au programme mais aussi des formations et des rencontres musicales. C’est la compositrice et pianiste américaine Amy Beach (1867-1944) qui est à l’honneur cette année.
Première édition en Martinique
Un festival en appelant un autre, Lydia Jardon lance cette année la première édition de "Musiciennes en Martinique" qui rend hommage à Paulette Nardal. Elle fut la première étudiante noire martiniquaise. Diplômée d’anglais à La Sorbonne et férue d’art, elle tenait un salon littéraire chez elle à Clamart où se croisaient Senghor, Césaire, Damas, Langston Hughes. Elle co-fonda la “Revue du Monde Noir”, précurseur de la Négritude.
Un concert aura donc lieu le 16 mai à Fort de France avec les voix d’artistes antillais qui mènent une carrière internationale dont le sopraniste martiniquais Fabrice di Falco. Au programme de ce récital : Chopin, Rossini,Haendel, Verdi, Gounod, Puccini, Villa-Lobos.
Lydia Jardon, récital Chopin donné salle Rossini à Paris. Images : Alexis Delcourt.
Musiciennes en Guadeloupe
Du 9 au 12 mai au ciné-théâtre de Lamentin.
Dimanche 10 mai, à 17 heures, au Domaine de la Souvenance à Goyave.
Mercredi 13 mai à Sonis.
Jeudi 14 mai, à la BDAF à Pointe-à-Pitre.
Vendredi 15 mai, à L'Artchipel.
Réservations au 06 90 38 43 48 et sur www.musiciennesenguadeloupe.com
Musiciennes en Martinique
Le 16 mai à 20h
Atrium de Fort-de-France
Musiciennes en Ouessant
du 2 au 6 août à Ouessant
www.musiciennesenouessant.com
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